Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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La statue regarde l'orient et tourne presque le (ios
au Pradel, qu'on ne peut, du reste, apercevoir,
masqué qu'il est parla colline (le llontlleurp. Olivier
a la main droite sous le menlon et de l'nuire lient
une branche de imlrier. La figure est lumincuse, in-
telligente, pensive sous un certain jour, et 1 6
d'une sorte de sourire ironique si on la regarde d'un
outre cÓlé, Que l'artiste 3' ait songé ou non, il est
~ertain que ce double sentiment répond aclmirahle-
ment aux impressions que doit éprouver le~ grand
homme an spectacle du temps présent. Lui qui croyait
naïvement iI Dieu, que dirait-il eu voyant les soi-
disant progressistes de notre temps soutenir que le
monde est l'acuvro du hasard, que l'IJOmme n'est
qu'un singe perfectionné, que la llible el l'Evaügilo
sont des contes de f~es et que les iiociélés humaines
peuvent vivre et Irrospérer sans aucune croyauce à
un Ólre supérieur et à'une cio meilleure ?
Ce qu'il dirait? C'cst peut4ti-e ce qu'on a trouvé
un jour sous sa statue:
Je ne sais trop, Messieurs, pourquoi
Vous m'aTez mis sur celle pierre.
t";1nchemenl, entre vous et moi
Les ¡\\ ne concordent guère,
J'adorais un Dieu, je topais
l'arlout sa main, sa Proividence,
Son bras !,uissanl, elje croyais
En l'hme, en une autre existerice.
La lerrl1 me narlait du ciel.
lllon TM~tra.d~1gricuhure
ri'est qu'un hommage solennel
Au grand mallrc de la nature.