Mazon, Albin (1828-1908). Voyage au pays ... - Beauzons.com

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Nous avons vu ces mêmesusages à la Voulte, à
Largentière et ailleurs, mais nuno part ils n'étaient
pratiqués avec la même conviction que dans l'ancien
siège do la cour ro~'ale,
Dans la nuitdu mardi gras au mercredi des cendres,
les jeunesgens allaient (et cela se fait encore un
peu) marqueravec des cendres délrompéos les porteg
des maisons où il y avait des jeunes filles, en y inscrivant
l'âge de chacune, surtout de celles qui avaient
coifféSte-Calherine,Mais cel/es-ci,qui s'y attendaient,
étaient toujours lovées le matin de bonno heure et,
les manches retroussées jusqu'au coude, faisaient
prestement disparaître à coups de torchons et de balais
les chiffres indiscrets, et quelquefois co n'était
pas sans peine, car on avait eu soin de délayer les
cendres avec de l'huilo,
Le premier dimanche do Carême était connu à Villeneu\'e
sous le nom do dimancho des Dergères. Co
jour-là, lesjeunes gens en pantalon blanc, vesto blanche
et chapeau do paille, d'autres déguisés en bergères,
avec robe blanche et houlette à la main, conduisant
de petits agneaux enrubannés, parcouraient les
rues et les places de Villeneuve, s'arrétant à tous les
carrefours, à toutes les places pour chanter une romance
tirée du roman de Florian, Estelle et Némorin:
ce' 'sont les adieux des bergers aux bergères
lorsque ceux-ci vont partir pour conduiro les parjades
(grands troupeaux) en montagne.