100 Des années de labeur sauvées grâce à Hebel Texte: Eduard Coddé
Il suffit de quelques heures, parfois même quelques minutes, pour voir l'oeuvre d'une vie partir en fumée... Et pourtant... Aujourd'hui, un matériau de construction moderne comme le béton cellulaire permet de se prémunir efficacement contre un tel fléau. Un incendie violent, survenu fin de l'année dernière sur le zoning industriel de Houthalen-Helchteren, en a encore apporté la preuve. Chaque année, ce sont entre 300 et 400 entreprises qui, en Belgique, sont laminées par le feu. Même si l'on échappe au pire des scénarios, à savoir la destruction totale de l'entreprise, le sinistre s'accompagne toujours d'une cessation temporaire des activités - ce que l'on appelle les «dommages économiques». Avec en prime, beaucoup de souffrances humaines. Le béton cellulaire affronte une mer de flammes Dans la nuit du jeudi 16 novembre 2006, un violent incendie s'est déclaré à l'usine Diroco, sur le zoning industriel Europark à Houthalen-Helchteren. La firme était spécialisée dans l'import-export de pneus automobiles usagés et l'installation de pneus d'occasion. Ayant trouvé un terreau propice, les flammes ont atteint plusieurs dizaines de mètres de hauteur avant même que les corps de pompiers de Genk et Heusden-Zolder ne puissent intervenir. La présence de bonbonnes de gaz impliquait également un risque d'explosion majeur. Malgré les moyens mis en oeuvre, il semblait impossible d'endiguer cette fournaise qui se propagea vers l'usine an- nexe, Padital nv, active dans le traitement de mousses polyéther et diverses matières plastiques. Inutile de dire combien ce matériau excessivement inflammable attisa l'incendie. Les pompiers, voyant que de nombreux immeubles industriels proches étaient menacés, appelèrent leurs collègues des corps de Hasselt, Lommel, Bree et Bilzen en renfort. L'alerte était maximale lorsque le toit de IVS, qui assure le négoce d'huiles d'industrielles et vernis pour boiseries, s'embrasa. CPS Construct, une menuiserie spécialisée dans la fabrication de portes, fenêtres et vérandas en aluminium, bois et PVC, était littéralement prise «entre deux feux». L'imbrication des usines sur ce zoning industriel déjà ancien compliquait très fortement l'action des hommes du feu. Par chance, les bâtiments de CPS Construct étaient cernés de dalles Hebel. Et bien que les corps de pompiers, après avoir combattu le feu plusieurs heures durant, aient abandonné tout espoir de sauver cette entreprise, le bâtiment s'en sortit indemne, ou presque. Pourtant, seuls quelques mètres séparaient la façade arrière de CPS Construct du mur de Padital, réduit en cendres. L'étroitesse du corridor entre les deux firmes empêchait l'intervention des pompiers. Et sur un des flancs de CPS Construct, les emprises de Diroco et d'IVS, elles aussi totalement anéanties, ont attisé l'énorme foyer que durent affronter les murs en béton cellulaire Hebel. Pendant plus de 6 heures, les hommes du feu furent à pied d'oeuvre pour asperger le bâtiment, puis une équipe de garde resta encore sur place une journée complète. Le plus étonnant, c'est que le personnel de CPS Construct, littéralement sidéré par l'état d'anéantissement total des immeubles voisins, put reprendre le travail... presque comme si de rien n'était. À l'exception du roofing du toit, leur bâtiment était entièrement intact. Les dalles Hebel avaient résisté pendant six heures à la fournaise. La façade latérale en dalles Hebel d'un autre édifice, jouxtant les cendres de Padital, n'avait pas plus souffert de l'incendie. La conclusion s'imposait aux yeux de tous: grâce à Hebel, et malgré l'intensité du foyer, de lourds dommages économiques ont pu être évités. 101