2|2007 # 50

a r c h i t e c t u r e
Dans le projet PPP des « Centrale Werkplaatsen », VBM Architecten a développé la zone le long de la Diestsesteenweg.
Ici, on a échangé l'arrangement classique de privé et publique.
davantage impliqués dans le développement
de projets pour des commanditaires privés,
voire des partenariats public-privé (PPP).
Cela demande toute une adaptation. Alors
qu'auparavant, nous participions à des
concours pour les administrations publiques,
nous devons travailler à présent d'une toute
autre manière. Il faut aussi veiller à se faire
connaître en tant qu'architecte auprès des
investisseurs. Sinon, on loupe le coche.
Lors d'un concours public, il fallait communiquer
des références pendant la première
phase. A l'étape suivante, on pouvait élaborer
un projet contre rémunération. Dans la
collaboration avec le privé, le processus de
conception est suivi par toute une phase de
négociations. Il importe, en outre, d'être sûr
de son fait.
Cela vaut aussi pour les administrations publiques
qui participent à un partenariat publicprivé.
Il faut avoir une vision claire et être bien
organisé pour promouvoir cette vision auprès
du partenaire commercial ou financier,
lesquels poursuivent, bien sûr, des intérêts
commerciaux, qui ne rejoignent pas toujours
cette vision», raconte Pieter Meuwissen.
Il y a plusieurs définitions du PPP, mais, si l'on
s'en tient à la définition stricte, VBM Architecten
compte déjà deux projets PPP à son actif:
108
le projet «Housing in the woods» à Genk et
les «Centrale Werkplaatsen» à Louvain.
Centrale Werkplaatsen de Louvain
Pour la conception de ce dernier projet, VBM
Architecten a collaboré avec WIT Architecten.
Chaque bureau s'est chargé d'une zone du
projet. VBM Architecten s'est ainsi occupé de la
zone «abords de la Diestsesteenweg». Le volume
à construire le long de la Diestsesteenweg
présente un certain degré de perméabilité, ce
qui permet de relier le nouveau site au tissu
environnant de Kessel-Lo. Derrière ce développement
linéaire le long de la chaussée, les architectes
ont conçu des blocs de construction
où les principes habituels sont substitués les
uns aux autres. L'inversion entre espace public
et privé est opérée de deux façons: les jardins
qui sont normalement enfermés dans les blocs
de constructions - avec tous les problèmes
d'ensoleillement que cela implique - sont
aménagés à l'extérieur du bloc, tandis que l'espace
intérieur est rendu accessible au public.
Ainsi, la zone verte du parc public prolonge
visuellement les jardins privés des logements
situés au rez-de-chaussée. L'organisation
interne des logements même est en relation
avec la solution choisie pour le stationnement
et les caractéristiques de l'espace extérieur,
et donne lieu à différents niveaux de jardin
pour les logements situés au rez-de-chaussée.
Mis bout à bout, tout cela se traduit par un
patchwork paysager en trois dimensions.
Pour l'ensemble du projet, un profilé de
fenêtre spécifique a été choisi, indique Pieter
Meuwissen: «Nous voulions faire référence au
patrimoine industriel historique du site d'origine.
Le nouveau profilé est dès lors conique
vu de face». Le développement du site est pris
en charge par Matexi. Cette année l'entrepreneur
Van Roey commence les travaux de
construction.
Architecte versus entrepreneur
Si le profil des clients et les marchés de VBM
Architecten changent, il en va de même de la
position de l'architecte, notamment au sein
du bureau. «L'architecte doit de plus en plus
jouer un rôle de coordinateur. Il doit faire le
lien entre différentes disciplines. Ces dernières
années, nous sommes confrontés à toutes
sortes de législations comme la coordination
de la sécurité, l'excavation, la réglementation
PEB, l'accessibilité, les modifications de la loi
sur la protection contre les incendies, ... Cela
prend beaucoup de temps à l'architecte. Pour
consacrer ensuite suffisamment de temps aux
projets proprement dits, il est nécessaire de
s'entourer d'excellents éléments et de jouer
le rôle de mentor qui veille sur le contenu des