2|2007 # 50

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Karl Simon Le souci de la déontologie 56 Texte: Chloé Martin Photographie: Wouter Missiaen
Parallèlement aux missions qui lui sont confiées dans le secteur de la restauration du patrimoine ancien, dans le secteur des hôpitaux, dans le secteur de l’industrie et dans le secteur de la maison unifamiliale, Karl Simon s’attèle depuis 2000 à la rénovation d’un bâtiment mythique des années 70 à Liège, celui des Mutualités Chrétiennes. Depuis 2000, Karl Simon gère un dossier conséquent, celui des Mutualités Chrétiennes de Liège. Pour rénover cet immeuble des années 70, tout en lui gardant son cachet, le mur-rideau aluminium de Sapa s’est avéré la solution adéquate. «J’ai toujours eu la fibre artistique. Mon père est lui-même architecte et il m’a appris le métier, tant au niveau de la technique que du dessin ou de la qualité graphique», commence Karl Simon. Un apprentissage complété par des études à l’Institut St-Luc Liège dans les années 80, en option «restauration» et par un stage de quelques mois chez l’architecte Claude Strebelle, à l’atelier du Sart Tilman. Il nous confie: «au-delà de l’aspect théorique, je sais mettre la main à la pâte, je suis un bricoleur dans l’âme»; c’est dire si parfois il abandonne sa cravate... Dans sa démarche, Karl Simon privilégie le contact avec le client: «c’est une façon de se démarquer du clé-sur-porte mais aussi une forme de respect par rapport à la profession d’architecte, de plus en plus bafouée par la promiscuité avec les entrepreneurs ou les promoteurs», déplore-t-il. Quatre principes régissent sa manière de travailler. En premier, l’indépendance de l’architecte, afin de répondre au mieux aux attentes des maîtres d’ouvrage. En second, «ne jamais refaire la même chose: chaque projet est une entité, une réflexion et trouve sa solution dans une contrainte à laquelle il faut faire face. Troisième point, l’aspect technique, l’idée étant de dessiner ce que l’on connaît et de s’en donner les moyens par la documentation. Enfin, «ne jamais commander quelque chose que l’on ne sait pas faire soi-même, sous peine de ne pas être pris au sérieux». Ces principes se retrouvent dans le cours de «Déontologie et pratique professionnelle» que Karl Simon enseigne à l’Institut Supérieur d’Architecture St Luc de Liège. L’expertise judiciaire fait aussi partie des missions qui lui sont confiées: «on en apprend tous les jours, on se rend compte ainsi des pièges dans lesquels un architecte peut tomber. Notre profession est très visée actuellement». Le sens de la déontologie a été aussi aiguisé par huit années passées comme mandataire effectif de l’Ordre des Architectes de la province de Liège, vice-président et puis un mandat de secrétaire pendant deux ans. 57
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