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La rentabilité dans le commerce<br />
L'habitation ne constitue pas l'essentiel<br />
des projets du bureau, davantage tourné<br />
vers les surfaces commerciales. «Il est<br />
plus rentable de faire du commerce que<br />
de l'habitat», souligne l'architecte. Les<br />
maisons sont un peu là comme faire-valoir<br />
mais contrairement à ce que pensent les<br />
clients, ce n'est pas avec ce type de projet<br />
que l'on va assumer notre vie. On reste<br />
très sélectifs par rapport à ce type de projet,<br />
on essaie de se faire plaisir.» Ce partipris<br />
s'est rapidement imposé comme une<br />
évidence dans le parcours de l'architecte.<br />
Diplômé de l'Institut Victor Horta en 1984,<br />
Dirk De Leeuw passe ensuite une licence<br />
d'un an en «art de bâtir» à l'ULB. Au même<br />
moment, il décroche un premier projet de<br />
maison unifamiliale, qu'il réalise pour son<br />
frère. Puis il effectue un stage chez André<br />
Jacqmain, où il restera dix ans, ce qui lui<br />
permet de participer à quelques projets<br />
d'envergure. «Ceux-ci ne correspondaient<br />
pas toujours à mes aspirations architecturales<br />
et sur le côté, je faisais aussi des trucs<br />
en tant qu'indépendant.»<br />
Cette collaboration lui permet pourtant<br />
de nouer des contacts, en particulier dans<br />
le «retail», avec des clients comme P&C.<br />
«Il s'agissait d'un client basé à Genval<br />
et à l'époque, comme j'étais pratiquement<br />
le seul néerlandophone du bureau<br />
Jacqmain, il m'a demandé de terminer<br />
le chantier du cinéma Métropole. Cette<br />
opportunité a déterminé la suite de ma<br />
carrière, et par la suite j'ai travaillé directement<br />
avec eux.»<br />
Aujourd'hui, l'ancien P&C de la rue Neuve,<br />
à Bruxelles, a fait place à un magasin de<br />
la chaîne Zara. Tandis que Dirk De Leeuw<br />
cumule les collaborations dans le secteur:<br />
auprès d'enseignes telles que Zara, mais<br />
aussi Base (après Orange), Street One,<br />
Berschka ou Schiesser, pour n'en citer que<br />
quelques-unes.<br />
Les missions diffèrent en fonction des clients:<br />
rénovation, aménagement intérieur,<br />
consultance, ... La gageure, pour Orange/<br />
Base, était de trouver des systèmes qui<br />
peuvent se répéter dans chaque point<br />
de vente. La solution proposée par<br />
l'architecte?<br />
Dans chaque projet, des jeux de volumes et de<br />
vitres permettent d'exploiter au maximum la<br />
lumière naturelle, directe ou indirecte.<br />
Une juxtaposition d'éléments de tailles<br />
différentes (deux petits carrés ou un grand<br />
rectangle, par exemple) qui correspondent<br />
tour à tour à une hauteur de plinthe, à<br />
une hauteur de chaise ou dotés d'un autre<br />
élément comme une vitrine. Ou encore<br />
des dessins de mobilier en <strong>50</strong> variantes...<br />
Pour de nombreux projets, l'architecte<br />
recourt aux produits Ytong. Ainsi pour le<br />
complexe City 2, auquel il est lié en tant<br />
qu'architecte-conseil. «Mon rôle est de<br />
respecter le cahier des charges de City 2.<br />
L'Ytong est adapté, car dans les centres<br />
commerciaux les magasins doivent être<br />
cloisonnés de façon coupe-feu.»<br />
Dirk De Leeuw est passionné par son<br />
métier, mais ne se prend pas la tête: «Je<br />
prends ce que l'on me propose, je suis<br />
content lorsque l'on me soumet des<br />
projets sans devoir courir après. Nous<br />
essayons de faire du contemporain, mais<br />
il y a aussi beaucoup d'alimentaire, le tout<br />
est de trouver un subtil équilibre entre les<br />
deux.»<br />
Dirk De Leeuw architects