Sous le Signe de l'Abondance - Journal Vers Demain
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150 Chapitre 33<br />
suffisant pour payer cette <strong>de</strong>tte. Et c’est ainsi dans tous <strong>le</strong>s pays du<br />
mon<strong>de</strong>.<br />
Il est impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> rembourser la <strong>de</strong>tte, puisqu’el<strong>le</strong> est faite<br />
d’argent qui n’existe pas. Plusieurs pays du Tiers-Mon<strong>de</strong> ont réalisé<br />
l’absurdité <strong>de</strong> cette situation, et ont cessé <strong>de</strong> payer <strong>le</strong>s intérêts sur<br />
<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>tte. Car en réalité, ces prêts aux pays du Tiers-Mon<strong>de</strong>, loin<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>r, ne font que <strong>le</strong>s appauvrir, puisque ces pays doivent<br />
s’engager à remettre aux banquiers plus d’argent que ces <strong>de</strong>rniers<br />
<strong>le</strong>ur ont prêté, ce qui forcément rend l’argent plus rare parmi <strong>le</strong><br />
peup<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> condamne à vivre dans la misère et à crever <strong>de</strong> faim.<br />
Mais un pays peut-il fonctionner sans emprunter l’argent-<strong>de</strong>tte<br />
<strong>de</strong>s banquiers? Oui, et cela est très faci<strong>le</strong> à comprendre: ce n’est<br />
pas <strong>le</strong> banquier qui donne à l’argent sa va<strong>le</strong>ur, mais la production du<br />
pays; sans la production <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s citoyens du pays, <strong>le</strong>s chiffres prêtés<br />
par <strong>le</strong> banquier ne vaudraient absolument rien. Donc, en réalité,<br />
puisque cet argent nouveau est basé sur la production <strong>de</strong> la société,<br />
cet argent appartient aussi à la société. La simp<strong>le</strong> justice <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
donc que cet argent soit émis par la société, sans intérêt, et non par<br />
<strong>le</strong>s banques. Au lieu d’avoir un argent émis par <strong>le</strong>s banques, un crédit<br />
bancaire, on aurait un argent créé par la société, un crédit social.<br />
Notre-Seigneur chasse <strong>le</strong>s<br />
changeurs d’argent du Temp<strong>le</strong><br />
Comme l’écit Louis Even, «l’intérêt sur l’argent à sa naissance est<br />
à la fois illégitime et absur<strong>de</strong>, anti-social et anti-arithmétique.» Réclamer<br />
un intérêt sur l’argent créé est donc un très grand crime, que rien<br />
ne saurait justifier. En fait, la seu<strong>le</strong> fois dans l’Evangi<strong>le</strong> où il est mentionné<br />
que Jésus fit usage <strong>de</strong> vio<strong>le</strong>nce, c’est justement pour condamner<br />
cet intérêt exigé sur l’argent créé, lorsqu’il chassa <strong>le</strong>s changeurs<br />
d’argent du Temp<strong>le</strong> avec un fouet, et renversa <strong>le</strong>ur tab<strong>le</strong> (tel que rapporté<br />
dans saint Matthieu 21, 12-13, et saint Marc 11, 15-19):<br />
Il existait en ce temps-là une loi qui stipulait que la dîme ou taxe<br />
au temp<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jérusa<strong>le</strong>m <strong>de</strong>vait être payée par une pièce <strong>de</strong> monnaie<br />
spécia<strong>le</strong>, appelée «<strong>de</strong>mi-shekel du sanctuaire», dont <strong>le</strong>s changeurs<br />
d’argent s’étaient justement arrangés pour obtenir <strong>le</strong> monopo<strong>le</strong>.<br />
Il y avait plusieurs sortes <strong>de</strong> pièces en ce temps-là, mais <strong>le</strong>s<br />
gens <strong>de</strong>vaient obtenir cette pièce spécifique pour payer <strong>le</strong>ur dîme.<br />
De plus, <strong>le</strong>s colombes et <strong>le</strong>s animaux que <strong>le</strong>s gens <strong>de</strong>vaient acheter<br />
pour offrir en sacrifice ne pouvaient être achetés autrement que par<br />
cette monnaie, que <strong>le</strong>s changeurs d’argent échangeaient aux pè<strong>le</strong>rins,<br />
mais moyennant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à trois fois sa va<strong>le</strong>ur réel<strong>le</strong> en temps