Sous le Signe de l'Abondance - Journal Vers Demain
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2 6 Annexe B<br />
tous <strong>le</strong>s anciens livres <strong>de</strong> sagesse — y compris la Bib<strong>le</strong> et <strong>le</strong> Coran<br />
— à condamner <strong>le</strong> prêt d’argent nouveau à intérêt... Cependant, la<br />
sagesse d’aujourd’hui, c’est que l’inflation est la plus gran<strong>de</strong> menace<br />
pour l’économie, et qu’el<strong>le</strong> doit être contenue en augmentant<br />
<strong>le</strong>s taux d’intérêt. Cela va à l’encontre du bon sens et d’une simp<strong>le</strong><br />
observation <strong>de</strong>s faits, qui démontre que la hausse <strong>de</strong>s prix (l’inflation)<br />
est causée par la hausse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production, et <strong>le</strong>s taux<br />
intérêts font partie <strong>de</strong> ces coûts. Alors, augmenter <strong>le</strong>s taux d’intérêt<br />
fait augmenter <strong>le</strong>s prix, et non <strong>le</strong>s diminuer.<br />
«Une tel<strong>le</strong> politique fait aussi augmenter <strong>le</strong> revenu <strong>de</strong>s prêteurs<br />
d’argent, ce qui explique pourquoi ils souscrivent si ar<strong>de</strong>mment à<br />
cette doctrine perverse qui prétend que <strong>de</strong>s taux d’intérêt é<strong>le</strong>vés<br />
soient anti-inflationnistes... Et pourtant, la plupart <strong>de</strong>s livres d’économie<br />
qui déplorent la hausse <strong>de</strong>s salaires ne disent pas un mot sur<br />
la hausse <strong>de</strong>s taxes et <strong>de</strong>s intérêts. Ce n’est pas parce qu’il s’agit<br />
<strong>de</strong> questions comp<strong>le</strong>xes — el<strong>le</strong>s sont plutôt simp<strong>le</strong>s et évi<strong>de</strong>ntes<br />
— mais parce qu’il serait embarrassant pour <strong>le</strong>s économistes d’admettre<br />
qu’ils ont fait une gaffe d’une tel<strong>le</strong> amp<strong>le</strong>ur: que <strong>le</strong>ur théorie<br />
sur la politique monétaire (qui, entre autres, dit que <strong>de</strong>s taux d’intérêt<br />
é<strong>le</strong>vés combattent l’inflation), vio<strong>le</strong> <strong>le</strong>s principes <strong>de</strong> base <strong>de</strong><br />
logique scientifique.<br />
La création <strong>de</strong> l’argent<br />
«Un <strong>de</strong>s plus grands mythes concernant <strong>le</strong> déficit est que <strong>le</strong>s gouvernements<br />
qui dépensent plus d’argent qu’ils en reçoivent doivent<br />
emprunter la différence, augmentant <strong>de</strong> ce fait la <strong>de</strong>tte publique.<br />
«En fait, <strong>le</strong> gouvernement peut choisir <strong>de</strong> créer cet argent au<br />
lieu <strong>de</strong> l’emprunter <strong>de</strong>s banques, du public, ou <strong>de</strong>s investisseurs<br />
étrangers.<br />
«Les milieux d’affaires, politiciens et journalistes sont horrifiés<br />
par la suggestion que <strong>le</strong> gouvernement exerce sont droit <strong>de</strong> créer<br />
l’argent. Ils préten<strong>de</strong>nt que cela entraînerait automatiquement une<br />
inflation ruineuse.<br />
«Pourtant, que l’argent soit crée par une banque privée ou par<br />
la Banque du Canada, il faut bien qu’il soit créé quelque part; il<br />
s’agit dans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> la même création d’argent. La seu<strong>le</strong><br />
différence, c’est que si <strong>le</strong> gouvernement emprunte <strong>de</strong> sa propre<br />
banque centra<strong>le</strong>, il n’encourt aucune <strong>de</strong>tte.<br />
«Il n’y a aucune raison pour laquel<strong>le</strong> la croissance <strong>de</strong> la masse<br />
monétaire (qui se situe à environ 22 milliards $ pour <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
années) ne soit pas pris en charge <strong>de</strong> façon plus substantiel<strong>le</strong> par