Sous le Signe de l'Abondance - Journal Vers Demain
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1 Chapitre 3<br />
L’argent est partie intégrante du système financier, non pas du<br />
système producteur proprement dit. Quand <strong>le</strong> système producteur<br />
parvient à entretenir <strong>le</strong> flot <strong>de</strong> produits par d’autres moyens que<br />
l’emploi <strong>de</strong> salariés, <strong>le</strong> système financier doit parvenir à distribuer<br />
du pouvoir d’achat par une autre voie que cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s salaires.<br />
S’il n’en est pas ainsi, c’est parce que, à la différence du système<br />
producteur, <strong>le</strong> système financier n’est pas adapté au progrès. Et<br />
c’est uniquement cette inadaptation qui crée <strong>de</strong>s problèmes alors<br />
que <strong>le</strong> progrès <strong>de</strong>vrait <strong>le</strong>s faire disparaître.<br />
Le remplacement <strong>de</strong> l’homme par la machine dans la production<br />
<strong>de</strong>vrait être un enrichissement, délivrant l’homme <strong>de</strong> soucis purement<br />
matériels et lui permettant <strong>de</strong> se livrer à d’autres fonctions<br />
humaines que la seu<strong>le</strong> fonction économique. Si c’est au contraire<br />
une cause <strong>de</strong> soucis et <strong>de</strong> privations, c’est simp<strong>le</strong>ment parce qu’on<br />
refuse d’adapter <strong>le</strong> système financier à ce progrès.<br />
Système financier faux et désuet<br />
La capacité physique <strong>de</strong> production ne pose pas <strong>de</strong> difficultés<br />
pour répondre faci<strong>le</strong>ment aux besoins normaux <strong>de</strong> la population.<br />
Les moyens physiques <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> distribution non plus. Si<br />
<strong>le</strong> système financier reflétait ces réalités, lui non plus ne créerait<br />
aucune difficulté. On n’aurait pas plus <strong>de</strong> problèmes financiers<br />
qu’on a <strong>de</strong> problèmes physiques <strong>de</strong> production, <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong><br />
distribution. Mais il ne <strong>le</strong>s reflète pas. Il est en désaccord flagrant<br />
avec <strong>le</strong>s faits.<br />
Notre système financier est aussi faux qu’une carte routière qui<br />
placerait Québec à l’ouest <strong>de</strong> Montréal. Le voyageur qui s’y fierait<br />
pour se rendre <strong>de</strong> Montréal à Québec tomberait en Ontario! Plus il<br />
avancerait, plus il s’éloignerait <strong>de</strong> son but!<br />
Pourtant, <strong>le</strong> système financier, qui n’est point d’origine divine,<br />
a sûrement été inventé par <strong>le</strong>s hommes pour servir la vie économique,<br />
et non pas pour la comman<strong>de</strong>r, encore moins pour la tyranniser.<br />
Il <strong>de</strong>vrait donc refléter <strong>le</strong>s réalités économiques exactement et<br />
en tout temps. Il faut pour cela, selon <strong>le</strong>s termes <strong>de</strong> C. H. Douglas:<br />
«Un système assez f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> pour continuer à refléter <strong>le</strong>s faits<br />
économiques quand ceux-ci changent sous l’influence <strong>de</strong> procédés<br />
perfectionnés et avec l’emploi accru d’énergie extra-humaine.»<br />
Deux situations extrêmes<br />
Dans une économie primitive, ayant besoin <strong>de</strong>s bras <strong>de</strong> tous<br />
tout <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur vie, on pourrait être justifiab<strong>le</strong> <strong>de</strong> lier <strong>le</strong> droit