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Sous le Signe de l'Abondance - Journal Vers Demain

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306 Louis Even<br />

<strong>de</strong> se mettre au lit, il prit l’un <strong>de</strong>s «Cahiers» et en commença la<br />

<strong>le</strong>cture. Il a tout dévoré. Le <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main matin, il était à la porte du<br />

bureau <strong>de</strong>s Anna<strong>le</strong>s prêchant <strong>le</strong> Crédit Social. Louis Even <strong>le</strong> dénommait:<br />

«<strong>le</strong> bou<strong>le</strong>t <strong>de</strong> feu». 1988, après cinquante années, il est<br />

encore au combat, n’ayant rien perdu <strong>de</strong> son enthousiasme. (M.<br />

Mercier est décédé <strong>le</strong> 4 septembre 1997.)<br />

A l’aventure<br />

Le 4 septembre 1938, alors que la crise économique était à<br />

son apogée, Louis Even quittait son emploi fort rémunérateur pour<br />

l’époque, à Gar<strong>de</strong>n City Press. Ce fut une très gran<strong>de</strong> renonciation<br />

pour lui, car J. J. Harpell a légué, à ses employés, son entreprise<br />

qui valait <strong>de</strong>s millions. S’en remettant tota<strong>le</strong>ment à la Provi<strong>de</strong>nce<br />

pour pourvoir à ses besoins matériels et à ceux <strong>de</strong> sa famil<strong>le</strong>, Louis<br />

Even avait décidé <strong>de</strong> se donner à p<strong>le</strong>in temps pour son Oeuvre. La<br />

Provi<strong>de</strong>nce l’a soutenu, son fils, François, déclarait, il y a quelques<br />

années, aux journalistes <strong>de</strong> la télévision, que la famil<strong>le</strong> n’avait jamais<br />

manqué du nécessaire.<br />

Le porte en porte<br />

Louis Even était armé d’un courage peu ordinaire. Il organisait<br />

ses assemblées en faisant du porte en porte pour inviter <strong>le</strong>s gens, il<br />

mendiait ses repas et couchers. Ce contact direct avec <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s<br />

n’avait pas son pareil pour gagner <strong>le</strong>s gens à la cause. Au porte en<br />

porte et après ses conférences, monsieur Even offrait ses «Cahiers<br />

du Crédit Social», il <strong>le</strong>s vendait 5 sous, mais il <strong>le</strong>s donnait la plupart<br />

du temps, <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s étaient si pauvres. Ma<strong>de</strong>moisel<strong>le</strong> Côté possédait<br />

la même audace et <strong>le</strong> même courage, el<strong>le</strong> rédigeait <strong>le</strong>s circulaires<br />

pour annoncer <strong>le</strong>s assemblées et el<strong>le</strong> faisait du porte en porte<br />

pour <strong>le</strong>s distribuer. Souvent el<strong>le</strong> était obligée <strong>de</strong> <strong>le</strong>s recommencer<br />

4 ou 5 fois dans la méme journée, car <strong>de</strong>s adversaires politiciens lui<br />

faisaient perdre <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> avait retenues.<br />

Le journal <strong>Vers</strong> <strong>Demain</strong><br />

En septembre 1939, la guerre mondia<strong>le</strong> éclata. Louis Even, très<br />

attristé, mais non vaincu, déclara péremptoirement: «Nous fondons<br />

un journal». C’était <strong>le</strong> temps <strong>le</strong> plus mal choisi pour fon<strong>de</strong>r un<br />

journal à cause <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> guerre. Mais avec la tête <strong>de</strong> Breton<br />

<strong>de</strong> Louis Even, tous <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s pouvaient être surmontés. Et <strong>Vers</strong><br />

<strong>Demain</strong> vit <strong>le</strong> jour. Monsieur Even en était <strong>le</strong> rédacteur en chef, il<br />

<strong>de</strong>meurait avec sa famil<strong>le</strong> dans une très petite maison. Sa petite<br />

chambre à coucher lui servait aussi <strong>de</strong> bureau pour rédiger son

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