Sous le Signe de l'Abondance - Journal Vers Demain
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43 Chapitre<br />
En d’autres mots, il n’y a plus aucune limite prescrite par la loi. La<br />
seu<strong>le</strong> limite à la création d’argent par <strong>le</strong>s banques, c’est <strong>le</strong> fait que<br />
<strong>de</strong>s individus désirent encore être payés avec du papier-monnaie.<br />
Alors, on comprend que <strong>le</strong>s banques vont faire tout <strong>le</strong>ur possib<strong>le</strong><br />
pour éliminer tout simp<strong>le</strong>ment l’usage <strong>de</strong> papier-monnaie, en encourageant<br />
l’utilisation <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> débit, paiement direct, etc.,<br />
pour en venir fina<strong>le</strong>ment à l’élimination complète <strong>de</strong> l’argent liqui<strong>de</strong>.<br />
El<strong>le</strong>s prêcheront l’existence d’une seu<strong>le</strong> forme d’argent, l’argent<br />
é<strong>le</strong>ctronique: l’argent ne sera plus du papier-monnaie,mais<br />
un simp<strong>le</strong> signal, ou unité d’information, dans un ordinateur.<br />
L’augmentation du niveau d’argent<br />
Lorsque c’est <strong>le</strong> gouvernement qui emprunte <strong>de</strong>s banques,<br />
l’opération se passe <strong>de</strong> la même manière. Les montants sont beaucoup<br />
plus forts parce que c’est toute la richesse du pays, tout <strong>le</strong><br />
pouvoir <strong>de</strong> taxer qui est alors signé en gages au banquier, sous<br />
forme d’obligations (débentures).<br />
Lorsque la guerre a éclaté en 1939, <strong>le</strong> gouvernement, qui manquait<br />
toujours d’argent <strong>de</strong>puis dix années, est allé aux banques, effectuer<br />
un premier emprunt <strong>de</strong> 200 millions. Les banques n’avaient<br />
pas plus d’argent que la veil<strong>le</strong>. Depuis dix ans, <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> manquait<br />
d’argent. Quand on manque d’argent, on n’a guère <strong>de</strong> surplus pour<br />
en apporter aux banques.<br />
Pourtant, <strong>le</strong>s banques ont prêté 200 millions au gouvernement.<br />
El<strong>le</strong>s ont inscrit à son crédit 200 millions d’argent <strong>de</strong> comptabilité.<br />
Et <strong>le</strong>s jeunes gens, qui battaient <strong>le</strong> pavé <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années parce<br />
qu’il n’y avait pas d’argent, ont pu immédiatement être appelés par<br />
<strong>le</strong> gouvernement, habillés <strong>de</strong>s pieds à la tête, logés, nourris, équipés<br />
et transportés en Europe pour prendre part à la tuerie.<br />
Et l’on a vu cela dans tous <strong>le</strong>s pays du mon<strong>de</strong>. Le mon<strong>de</strong><br />
chômait <strong>de</strong>puis dix ans, faute d’argent. Ce même mon<strong>de</strong> a pu se<br />
battre, dans une guerre fort dispendieuse, parce que <strong>le</strong>s banques<br />
ont créé tout l’argent <strong>de</strong> comptabilité qu’il a fallu pour financer la<br />
guerre.<br />
Les banques du Canada ont ainsi fait pendant la guerre au<br />
moins 3 000 millions <strong>de</strong> dollars d’argent nouveau, pour financer la<br />
part canadienne <strong>de</strong> la boucherie universel<strong>le</strong>.<br />
L’argent est faci<strong>le</strong> à faire, puisqu’il suffit d’une plume <strong>de</strong> banquier.<br />
Et pourtant, avant la guerre, <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> fut mis en pénitence<br />
pendant dix années, faute d’argent, et aucun gouvernement ne<br />
commandait à la plume <strong>de</strong> fonctionner.