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PDF Document - Women Living Under Muslim Laws

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Droit des femmes<br />

Quand il leur est permis de s'aventurer hors de chez elles, elles doivent le<br />

faire en se couvrant le corps et le visage. Le principe d'al-hijab tend à<br />

renforcer l'incapacité des femmes à occuper des fonctions dans la sphère<br />

publique et restreint leur accès à la vie publique. Elles ne sont pas censées<br />

participer à la vie publique car elles ne doivent pas se mêler aux hommes,<br />

même dans les lieux publics.<br />

Outre ces restrictions générales imposées aux droits des femmes par la<br />

Charia, il y a un certain nombre de règles spécifiques dans le droit public<br />

et privé qui exercent une discrimination à l'encontre des femmes et<br />

mettent en évidence l'infériorité générale des femmes et leur statut<br />

inégalitaire. Ainsi, dans le droit familial, les hommes ont le droit<br />

d'épouser jusqu'à quatre femmes et la capacité d'exercer une autorité<br />

totale sur celles-ci durant le mariage, au point de pouvoir les punir pour<br />

désobéissance, s'ils le jugent nécessaire. Par contre, les co-épouses sont<br />

censées se soumettre à la volonté de leur mari et subir ses punitions.<br />

Alors que le mari est habilité à divorcer n'importe laquelle de ses femmes<br />

à volonté, une épouse n'est pas habilitée à divorcer, sauf sur décision<br />

judiciaire pour des motifs spécifiques et limités. Un autre aspect de la<br />

discrimination dans le droit privé se trouve dans la loi sur l'héritage qui<br />

accorde généralement aux femmes la moitié de la part des hommes.<br />

Outre leur statut inférieur général conformément au principe du<br />

qawama et leur impossibilité d'accéder à la vie publique en raison de la<br />

notion d'al-hijab, les femmes sont soumises à d'autres restrictions<br />

spécifiques dans la sphère publique. Ainsi, dans l'administration de la<br />

justice, la Charia considère que les femmes ne sont pas compétentes pour<br />

servir de témoins en matière de délits criminels graves, quelle que soit<br />

leur connaissance des faits. Dans les affaires civiles où le témoignage des<br />

femmes est accepté, il faut deux femmes pour faire un seul témoin. La<br />

compensation financière - diya - versée aux victimes de crimes violents ou<br />

aux parents survivants est moindre pour les femmes victimes que pour les<br />

hommes.<br />

Les aspects publics et privés de la Charia empiètent les uns sur les autres<br />

et ont des interactions. Les principes généraux de qawama et d'al-hijab<br />

opèrent aux niveaux public comme privé. La discrimination du droit<br />

public à l'encontre des femmes met l'accent sur leur infériorité dans leurs<br />

foyers. Le statut et les droits inférieurs des femmes dans le droit privé<br />

justifient la discrimination à leur encontre dans la vie publique. Ces<br />

principes et ces règles, par leurs chevauchements et leurs interactions,<br />

jouent un rôle extrêmement significatif dans la socialisation tant des<br />

femmes que des hommes. Les notions de l'infériorité des femmes sont<br />

profondément ancrées tant dans le caractère que dans les attitudes des<br />

femmes et des hommes dès le plus jeune âge.<br />

<strong>Women</strong> <strong>Living</strong> <strong>Under</strong> <strong>Muslim</strong> <strong>Laws</strong> - 105

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