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PDF Document - Women Living Under Muslim Laws

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Organisations et projets<br />

Ces "comfort women" forcées - femmes réconfort - étaient retenues dans de petites<br />

pièces et forcées de satisfaire tous les jours un grand nombre de soldats. Elles étaient<br />

transférées par les troupes là où se trouvaient les champs de bataille. Elles n'étaient<br />

pas traitées comme des êtres humains. Au moment du cessez-le-feu, les soldats japonais<br />

se sont enfuis en les abandonnant les femmes dans les bordels. On rapporte que<br />

beaucoup d'entre elles ont été tuées ou forcées de se suicider par les soldats japonais.<br />

Les survivantes eurent beaucoup de mal à rentrer en Corée. Elles étaient en mauvaise<br />

santé et souffraient des préjugés sociaux et de leur propre sentiment de culpabilité<br />

qui ont mené beaucoup d'entre elles à des échecs conjugaux et à des conditions économiques<br />

très mauvaises.<br />

Actuellement, ces anciennes "comfort women" sont très âgées et très malades. Mais<br />

elles doivent gagner leur vie. Certaines travaillent pour des projets gouvernementaux<br />

générateurs d'emplois, d'autres sont domestiques ou journalières.<br />

Attitude du gouvernement japonais<br />

Le gouvernement japonais ne semble pas reconnaître pleinement ou assumer la responsabilité<br />

de ses crimes contre les "comfort women". Il a totalement nié son implication,<br />

mais a peu à peu reconnu les faits chaque fois que des preuves irréfutables<br />

ont été présentées. Cette attitude négative du gouvernement japonais est restée<br />

inchangée jusqu'à présent.<br />

La position du gouvernement japonais peut se résumer en trois points :<br />

1. Le gouvernement japonais reconnait l'implication de l'armée et du gouvernement<br />

japonais à l'exploitation des bordels, mais n'admet pas clairement que ce soit l'armée<br />

elle-même qui a planifié et mis en oeuvre la politique de bordels militaires. En dépit<br />

des preuves évidentes qui montrent qu'un grand nombre de femmes ont été mobilisées,<br />

transférées et gardées par les soldats, qui les ont transportées, nourries, et qui<br />

leur ont fourni d'autres biens, le gouvernement japonais continue de nier sa responsabilité<br />

dans la politique d'exploitation de ces bordels.<br />

2. Ce n'est que très récemment que le gouvernement japonais a cessé de nier la<br />

mobilisation forcée des femmes coréennes, car les victimes et les organisations qui<br />

travaillent en leur faveur ont sévèrement critiqué cette attitude en produisant différentes<br />

preuves matérielles pour appuyer leurs accusations. Actuellement, le gouvernement<br />

japonais reconnait la mobilisation forcée des "comfort women", mais<br />

seulement dans quelques cas.<br />

3. Même si le gouvernement japonais admet être impliqué dans l'exploitation des<br />

"comfort women", il ne reconnait pas sa responsabilité légale en matière de réparations.<br />

Il a insisté sur le fait que la question des réparations pour tous les dommages<br />

causés durant la période coloniale avait été réglée lors de la conclusion du Traité<br />

nippo-coréen de 1965.<br />

Il n'est pas vrai que la question de la responsabilité légale des réparations accordées<br />

aux victimes ait été réglée par le Traité nippo-coréen, ce Traité ne faisant pas état du<br />

problème des "comfort women" et le gouvernement japonais ne reconnaissant<br />

même pas l'existence de l'esclavage sexuel à cette période.<br />

Plus fondamentalement, on devrait clairement reconnaître qu'il existe un droit international<br />

stipulant qu'aucun Etat ne peut s'approprier les droits de revendication des<br />

individus. Le Traité nippo-coréen ne concernait que les droits de revendications entre<br />

deux Etats ; il ne couvrait pas ceux des individus. Les droits de revendications des vic-<br />

<strong>Women</strong> <strong>Living</strong> <strong>Under</strong> <strong>Muslim</strong> <strong>Laws</strong> - 133

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