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La confrerie de la d.. - Index of

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ésonnait comme un lâcher <strong>de</strong> bombes. Il eut l’impression que l’immeuble tout<br />

entier s’écrou<strong>la</strong>it lorsque Butch c<strong>la</strong>qua <strong>la</strong> porteŕ ce qui les enfermait ensemble.<br />

Chaque respiration que prenait le vampire était comme une bourrasque <strong>de</strong><br />

vent. Chaque battement <strong>de</strong> son cœur comme le coup <strong>de</strong> poing d’un boxeur.<br />

Chaque déglutition comme une cataracte dans sa gorge.<br />

Était-ce ça que ressentaient autrefois ses esc<strong>la</strong>ves ? Cette incroyable<br />

impression <strong>de</strong> vivre à 200 % ?<br />

Viszs s’arrêta <strong>de</strong>vant sa table. Il n’avait pas <strong>de</strong> blousons à enlever. En fait, il<br />

ne portait sur le dos qu’une chemise d’hôpital couverte <strong>de</strong> sang.<br />

Derrière lui, il sentait <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> Butch, aussi énorme qu’une montagne.<br />

ŕ Tu as ton téléphone ? Demanda Viszs d’une voix rauque.<br />

ŕ Attrape.<br />

Viszs se retourna, et récupéra dans sa main gantée le B<strong>la</strong>ckBerry que l’autre<br />

lui <strong>la</strong>nçait. Il chercha dans les contacts, trouva « Doc Jane », et regarda l’écran<br />

vi<strong>de</strong>.<br />

Ses doigts étaient comme paralysés. Son cerveau bouillonnait d’émotions<br />

diverses et résonnait <strong>de</strong> tous les hurlements qu’il avait besoin <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser sortir.<br />

Du coup, sa réserve habituelle s’était transformée en une cage <strong>de</strong> fer qui<br />

l’emprisonnait à l’intérieur <strong>de</strong> lui-même.<br />

D’ailleurs, c’était bien pour ça que lui et le flic se retrouvaient ici ce soir…<br />

Avec un juron étouffé, il referma l’appareil.<br />

Quand il voulut rendre le téléphone à son propriétaire, Viszs vit que Butch<br />

était près du lit, à y déposer soigneusement son chouette manteau <strong>de</strong> cuir. Jamais<br />

le flic ne s’abaissait apporter un blouson <strong>de</strong> motard quand il n’était pas en<br />

patrouille. Ce soir, il avait un superbe par<strong>de</strong>ssus qui s’arrêtait à mi-cuisses, et<br />

tombait parfaitement sur ses <strong>la</strong>rges épaules, avec un cuir aussi doux que <strong>de</strong><br />

l’ouate, tendre comme du beurre. Viszs le savait, vu qu’il avait souvent tendu à<br />

son pote ce vêtement.<br />

Bien entendu, jamais Butch ne se battait avec ça.<br />

Et ce soir, il l’enlevait pour les mêmes raisons : Ce serait dommage <strong>de</strong><br />

f<strong>la</strong>nquer du sang sur un si beau vêtement.<br />

Tandis que Viszs posait le téléphone sur le lit et s’éloignait, Butch plia<br />

soigneusement son manteau, comme s’il couchait un enfant sur <strong>la</strong> couette noire.<br />

Ensuite, <strong>de</strong> ses longs doigts rugueux, il resserra <strong>la</strong> ceinture <strong>de</strong> son pantalon noir,<br />

et lissa sa chemise <strong>de</strong> soie.<br />

Il y eut un silence.<br />

Et pas du genre agréable.

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