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La confrerie de la d.. - Index of

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Chapitre 3<br />

Parfois, <strong>la</strong> seule façon <strong>de</strong> mesurer le chemin parcouru est <strong>de</strong> retourner à<br />

l’endroit où tout a commencé.<br />

Lorsque Jane Whitcomb, docteur en mé<strong>de</strong>cine, entra au centre hospitalier<br />

Saint Francis, elle eut <strong>la</strong> sensation d’être aspirée dans son ancienne vie. D’un<br />

côté, le voyage était courtŕ à peine un an plus tôt, elle était encore responsable<br />

du service <strong>de</strong> traumatologie, ici-même. Elle vivait alors dans un appartement,<br />

encombré <strong>de</strong> meubles hérités <strong>de</strong> ses parents. Et passait vingt heures par jour à<br />

courir entre les urgences <strong>la</strong> salle d’opération.<br />

Plus maintenant.<br />

Et <strong>la</strong> preuve évi<strong>de</strong>nte d’un changement définitif venait déjà <strong>de</strong> sa façon<br />

d’entrer dans l’hôpital. Pourquoi se compliquer <strong>la</strong> vie avec <strong>de</strong>s portes à tambour,<br />

ou les coulissantes qui permettaient d’accé<strong>de</strong>r au hall d’entrants. Personne ne <strong>la</strong><br />

vit.<br />

Être un fantôme avait <strong>de</strong>s avantages.<br />

Depuis qu’elle avait été rappelée <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong> l’Au-<strong>de</strong>là, sa forme spectrale<br />

pouvait à volonté se dép<strong>la</strong>cer ou passer à travers les murs, sans qu’on <strong>la</strong> voie.<br />

Mais, à condition qu’elle se concentre, elle pouvait aussi se concrétiser, avec un<br />

corps aussi réel qu’autrefois. En tant que spectre, elle n’était qu’éther. Sous sa<br />

forme soli<strong>de</strong>, elle était humaine, et pouvait manger, vivre, faire l’amour. Et<br />

travailler.<br />

Pour son nouveau poste <strong>de</strong> chirurgien privé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confrérie, c’était quand<br />

même un sacré avantage.<br />

Mais avoir le choix était pratique aussi, en particulier dans <strong>de</strong>s cas comme<br />

celui-ci. Sinon, comment diable aurait-elle pu s’infiltrer dans le mon<strong>de</strong> humain<br />

sans créer un minimum <strong>de</strong> vagues ?<br />

Elle se dépêcha d’avancer, traversant le hall d’accueil, passant <strong>de</strong>vant le mur<br />

où <strong>de</strong> nombreuses p<strong>la</strong>ques en marbre indiquaient le nom <strong>de</strong>s différents généreux<br />

donateurs à l’hôpital. Elle traversa comme une brise <strong>la</strong> foule <strong>de</strong> ceux qui<br />

attendaient, marchaient, ou travail<strong>la</strong>ient. Parmi eux, elle reconnut <strong>de</strong> nombreux<br />

visages familiersŕ le personnel administratif, les toubibs, ou les infirmières qui<br />

avaient travaillé avec elle <strong>de</strong>s années durant. Et même <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s patients si<br />

stressés, ou <strong>de</strong>s familles anxieuses qui les accompagnaient était i<strong>de</strong>ntique… Ils<br />

étaient à <strong>la</strong> fois anonymes et bien connus. Parce que tous ceux qui venaient ici

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