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Lettres de Clément Myionnet

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pensée qui, entre mille autres, me passait par la tête pour gar<strong>de</strong>r notre position dans ce<br />

pays où il y a tant <strong>de</strong> bien à faire et où nous avons fait le plus difficile.<br />

Je vous disais que le domestique avait gardé la maison l'année <strong>de</strong>rnière, je ne<br />

pense pas que nous puissions faire la même chose cette année. Je ne sais pas s'il est<br />

aussi bon qu'il était voilà un an. M. Bérard m'en dit beaucoup <strong>de</strong> mal. Lui m’a dit ce<br />

matin que, si M. Bérard revenait l'année prochaine, il quitterait la maison le 1 er octobre,<br />

qu'il ne pouvait plus vivre avec lui.<br />

Si vous l'aimez mieux, je pourrai rester seul ici. Le dimanche, je prierai un <strong>de</strong>s<br />

vicaires <strong>de</strong> venir m'ai<strong>de</strong>r. Si vous ne le trouviez pas nécessaire, il faudrait dans ce cas,<br />

m'envoyer un billet d'aller et retour : celui que j'ai n'est plus valable.<br />

171<br />

Votre fils tout dévoué<br />

Clt <strong>Myionnet</strong><br />

Je pars, en ce moment, pour Lille, pour revenir samedi, malgré mon hésitation,<br />

car je ne les trouve pas bien disposés aujourd'hui.<br />

_________________________<br />

Cette lettre est datée <strong>de</strong> juillet; l'erreur est évi<strong>de</strong>nte.<br />

LETTRE 130 au R. P. LANTIEZ<br />

Wasmes, le 6 juillet (août) 1882<br />

Mon bon Père,<br />

Avant <strong>de</strong> partir pour Lille, je vous disais qu'il ne fallait pas vous faire illusion sur<br />

les bonnes nouvelles que je vous donnais. Sans doute, c'était bien un succès d'avoir<br />

rétabli ici les exercices <strong>de</strong> communauté, <strong>de</strong> faire que <strong>de</strong>s Frères qui ne se parlaient plus<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs mois, se parlassent un peu, mais je sentais bien que le coeur <strong>de</strong> nos<br />

Frères n’était pas converti. En effet, revenu hier soir, je trouve toute la Maison en<br />

révolution. Aussitôt après mon départ, mercredi dans l'après-midi, on a cessé <strong>de</strong> se<br />

parler et <strong>de</strong> faire les exercices en commun; la seule chose qui est restée, c'est qu'ils ont<br />

mangé tous les <strong>de</strong>ux au réfectoire. M. Bérard, <strong>de</strong> son côté, a eu toute une affaire avec<br />

le domestique, une bêtise <strong>de</strong> rien, suivie <strong>de</strong> paroles offensantes. Le domestique voulait<br />

partir. M. le Curé l'a fait patienter. M. Ladouce, <strong>de</strong> son côté, a <strong>de</strong>mandé à ses enfants,<br />

le mois <strong>de</strong> pension <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> sa classe sans en rien dire à M. Bérard. Vous<br />

pensez, quelle affaire ! Il a dû vous écrire.

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