Lettres de Clément Myionnet

LETTRE 187 au R. P. LECLERC
(Valloires) 14 Novembre 1884
Mon bon et cher Père,
M. Kautz (1) vient de recevoir une lettre de M. Risse qui lui dit que l’Évêché a
envoyé sa demande au Ministre, mais qu'il n'a pas encore de réponse. Il demande à
aller à Strasbourg presser son affaire lui-même, ou à Paris. N'ayant rien à faire ici, il s'y
ennuie.
Je continue ma lettre d'hier. Les services secondaires sont : le réglementaire, M.
Prudent - Les sacristains, MM. Prudent et Lainé - Le cellérier, M. Wengler - Le
surveillant de la cuisine, M. Sondag - Les lampistes, MM. Berry et Albert - La lingerie,
M. Wengler - L'excitateur, M. Lainé - Le ménage, M. Lainé - La porterie, M. Joseph - Le
procureur, M. Pruvost - L'écurie, MM. Théophile et Berry - La vacherie, MM.
Charlemagne et Gondry - Le directeur des travaux M. Desjardin et M. Sondag - La
surveillance des enfants pendant les repas et les récréations, MM. Hautin et Sondag
alternativement.
Pendant les travaux, les enfants sont partagés entre ces Messieurs qui en ont
un, deux ou trois, selon la nature du travail. M. Édouard leur fait la classe tous les soirs
de 6 à 7.
Nous vous donnerons plus tard les règlements de la journée, jour de travail et
jour de fête.
Le programme des Conseils est ainsi : Veni Sancte – 1 Lecture spirituelle – 2
Procès-verbal – 3 Reprise – 4 Revue de la semaine précédente – 5 Préparation de la
Quinzaine ou Annuaire – 6 Revue des services - 7 Propositions – 8 Observations.
M. Lainé et moi, désirons promulguer ces différentes dispositions dimanche
prochain. Veuillez, s'il vous plaît, jeter à la poste un petit mot : approuvé ou différez.
Alors, nous marcherons ou attendrons vos observations (2).
Quant à la question du Petit-St-Jean et de M. Hautin, voici mes observations. M.
Hautin n'est pas l'homme de la position; elle est meilleure, mais il y a beaucoup à faire.
En augmentant le nombre de jardiniers sous la surveillance de M. Hautin, il vous
arrivera ce qui est arrivé à Valloires; il vous faut un jardinier ou quelqu'un qui puisse le
devenir, non pas un jardinier en carottes et en navets, mais un jardinier pour le jardin
bourgeois à la campagne. M. Arsène ferait bien l'affaire (3). Servais est bien jeune,
étant bien épaulé par M. Thomas et en ne lui donnant que sept ou huit enfants à
conduire, avec M. Gonnin, cela pourrait peut-être marcher. Le soir, M. Thomas pourrait
lui faire la classe et, dans trois ou quatre ans, il pourrait remplacer M. Gonnin. Mais M.
Arsène et lui, ce serait ce qu'il y aurait de mieux.
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