Lettres de Clément Myionnet
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La suite <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> <strong>Clément</strong> MYIONNET présente maintenant, pour la première fois,<br />
une correspondante privilégiée et qui va gar<strong>de</strong>r religieusement tout ce qui lui vient <strong>de</strong><br />
son oncle et parrain. Antoinette a alors 20 ans. Il est à remarquer que les nombreux<br />
<strong>de</strong>scendants directs <strong>de</strong> la famille MYIONNET-AUDOUIN seront désormais aussi<br />
<strong>de</strong>scendants directs <strong>de</strong> son père Auguste, d'elle-même, <strong>de</strong>venue Mme <strong>de</strong> CAPOL, et<br />
<strong>de</strong> sa fille Jeanne, épousant Gaston VANDESMET. Ces <strong>de</strong>rniers, décédés en 1934 et<br />
1944, ont actuellement <strong>de</strong> nombreux enfants, petits enfants et arrière petits enfants<br />
vivants.<br />
LETTRE 045 à Antoinette MYIONNET<br />
( ? janvier 1864 )<br />
Ma bonne Antoinette,<br />
À la fin <strong>de</strong> ta lettre que j'ai reçue le 1 er janvier, te me dis qu'une réponse <strong>de</strong> moi<br />
te ferait grand plaisir.<br />
Mon intention était bien <strong>de</strong> te répondre; aussi, pour ne point t'oublier, j’ai placé ta<br />
lettre sur mon bureau, attendant le premier moment <strong>de</strong> loisir pour m'entretenir un<br />
moment avec toi. Aujourd'hui, il fait beau, tout mon petit mon<strong>de</strong> est en promena<strong>de</strong>, j’ai<br />
un instant <strong>de</strong> liberté, je te le donne.<br />
Tu as eu une très bonne idée <strong>de</strong> me dire un petit mot <strong>de</strong> tous les membres <strong>de</strong> la<br />
famille, c'est ainsi que fait notre bonne soeur Suzanne, c'est ainsi que faisait notre<br />
bonne et vénérée soeur Victoire. Nos lettres n’étaient autre chose qu'un entretien sur<br />
chaque membre <strong>de</strong> la famille. Je regrette que ces causeries ne soient pas plus<br />
fréquentes, mais les occupations sont si multiples, le temps est si court et passe si vite,<br />
surtout dans cette immense ville <strong>de</strong> Paris, que vraiment la vie passe plus vite qu'un<br />
chemin <strong>de</strong> fer, elle passe comme un éclair.<br />
Je suis heureux <strong>de</strong> ce que tu me dis <strong>de</strong> ton frère Paul; puisse-t-il, dans quelques<br />
années, venir en ai<strong>de</strong> à votre bon père.<br />
À son <strong>de</strong>rnier voyage, ton père me disait qu'il avait le désir, quand il viendrait à<br />
Paris, <strong>de</strong> vous amener avec votre mère. Dis-lui donc que, quand il effectuera ce projet,<br />
je serai heureux <strong>de</strong> passer une journée avec vous. Nous pourrions faire ensemble une<br />
promena<strong>de</strong>, soit à Versailles, à St-Germain, à Vincennes ou dans quelque lieu <strong>de</strong>s<br />
environs <strong>de</strong> Paris. Cela me procurerait le double avantage <strong>de</strong> passer une journée au<br />
milieu <strong>de</strong> vous et <strong>de</strong> me donner une journée <strong>de</strong> délassement.<br />
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