Lettres de Clément Myionnet

Les quelques lignes de Clément Myionnet à la dernière lettre du 17 août 1885 nous
remettent en mémoire son attention aux plus pauvres. Lui qui tardait tant à répondre à
sa famille, prenait l’habitude de transcrire sur les lettres de ses correspondants en
difficultés, la réponse à faire. Les deux dernières années, les lignes sont souvent quasi
illisibles ! Les pauvres n’attendent pas; « ils sont nos maîtres …. » ( Réf. : RSV
Documentation C.M. N o : 1, p. 30 )
LETTRE 197-02 en faveur de Mme Marie Chevalier
Paris le 17 août 1885
A - Lettre de Marie Chevalier à Monsieur le Directeur.
B - Réponse de M. Myionnet
A - Lettre de Marie Chevalier à Monsieur le Directeur.
Monsieur Le Directeur,
Je me permets de m'adresser à votre bienveillance pour me recommander à la
bonté de votre pieuse société afin d'obtenir quelques secours me trouvant depuis
plusieurs mois sans travail. Ma mère âgée de 79 ans n'a que moi pour subvenir à son
existence. Mon frère qui lui aidait un peu est mort. Je reste donc seule pour la soutenir.
Encore une fois, Monsieur le Directeur, je me recommande à votre bienfaisance et vous
prie de bien vouloir recevoir l'assurance de mon respect.
B - Réponse de M. Myionnet
Rue de Vaugirard 272
Paris le 17 août 1885
----------------------------------
268
Votre servante
Marie Chevalier
Je connais depuis plusieurs années Mlle Chevalier. C’est une très bonne
personne, très dévouée, très pieuse, aujourd’hui dans un grand besoin par suite du
manque d’ouvrage : elle est le seul soutien de sa vieille mère. Il lui est pénible de
demander; lui donner quelque chose pour le moment et lui procurer une place sera lui
rendre le plus grand service.
( Clément Myionnet )