Lettres de Clément Myionnet

Je ne pourrai rentrer à Paris que samedi ou dimanche matin. Auriez-vous la
complaisance d’aller voir Mme Fraire et lui demander où en est notre demande de
quête. Ce serait, il me semble, chose convenable.
Priez pour nos chers Auvergnats en retraite.
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Votre frère tout dévoué
Clt Myionnet
Mes amitiés à tous nos frères. Je me plais tellement ici que si le Père Supérieur y
consentait, je resterais ici maintenant que je suis vieux, que je n'y vois plus et que je ne
suis bon à rien. Je pourrais garder les moutons, mon chien les garderait et moi je dirais
mon chapelet toute la journée.
Adieu, Prions, prions beaucoup pour cette oeuvre qui a tant souffert.
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Quelques lettres ou fragments de lettres à Paul MYIONNET se situent … avec des
problèmes de date. Nous supposerons antérieure cette fin de lettre qui parle, semble-til,
de la fête des vacances d'Angers .… D'où le N o 196.
LETTRE 196 au P. Paul MYIONNET
( ? Juillet ? 1885 )
……… J'ai appris par la renommée que tu en avais fait une à N.-D.-des-Champs qui
avait bien réussi. Si tu en avais envoyé un petit récit, un peu détaillé à ton oncle, cela lui
aurait fait bien plaisir, et surtout le résultat pour l'oeuvre, sous tous les rapports.
Je suis bien sûr que Lucile ne pense plus qu'à son Paul et qu'elle a oublié son
saint oncle, comme elle l’appelle, et ses layettes. J'aimerais bien mieux qu'elle n'eût pas
une si haute idée de sa sainteté et qu'elle pensât davantage à ses layettes. Si un
pauvre petit enfant venait à naître et que je n'eusse pas de layette à lui donner,
comment ferais-je ? Mettez, dirais-je à la mère, mettez votre enfant tout nu sur la paille,
je vais demander à ma nièce qui est très bonne, une layette; dans quinze jours ou trois
semaines, elle m'enverra une belle layette. Patience, ma bonne mère, patience !
Adieu, mon Paul. J’attends de toi une belle et longue lettre où tu n'oublieras pas
les nouvelles de famille.
Mes amitiés à tous.
Ton oncle, frère et ami
Clt Myionnet