Lettres de Clément Myionnet

Je crains que, ayant été un peu vite dans tous les changements que nous
venons de faire, si l’orphelinat trouve un bénéfice de 8,000 Fr. à la fin de l’année, je
crois bien que le petit-noviciat ne trouve un déficit de 12 à 15,000 Fr. Il y a le Petit-St-
Jean dont nous ne nous occupons pas, c’est un déficit de 5 à 6,000 Fr. qui va toujours
en augmentant. On ne me semble pas économe à Chaville.
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Votre enfant tout dévoué
Clt Myionnet
(1) - Ces vérifications aboutiront au renvoi du Procureur [ Économe Général ].
L'énorme emprunt au Crédit Foncier dont il vient d'être question ne se fit pas. Voici
maintenant quelques réponses aux lettres de vœux :
LETTRE 189 à Antoinette de CAPOL
Paris le 7 janvier 1885
Chère Antoinette,
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Je te dirai comme à chère Lucile, vos lettres me couvrent de confusion parce que
je tarde trop à vous répondre. Toutes tes lettres, bonne Antoinette ont un cachet de
tristesse qui me fait peine. Je voudrais te soulager dans tes chagrins mais, que faire ?
Prier Dieu qu'il te donne force et courage, c'est tout ce que je puis faire, aussi tous les
jours, j'ai une intention pour toi.
Merci à toi, merci à ton mari de vos bons souhaits de fête et de nouvel an. Ce
que je vous prie de demander pour moi à Dieu pour mes étrennes, c'est ce que je
demande pour vous, c'est une conformité complète et entière à sa volonté. Avec cette
vertu bien plantée, bien enracinée dans notre coeur, l'âcreté des maux qui nous arrivent
disparaît. La croix reste, mais Jésus, Celui qui a dit : Venez à Moi vous tous qui êtes
chargés, Je vous soulagerai, ce bon Jésus soulèvera la croix qui nous afflige, nous
serons tout étonnés de voir que cette croix qui nous paraissait si pesante au
commencement nous paraît plus légère depuis que nous avons mis toute notre
confiance en Dieu. D'où vient cela ? Comment cela se fait-il ? C'est que Jésus s'est
approché de nous, qu'il a fait comme Simon de Cyrène : Il a mis son épaule sous notre
croix et nous aide à la porter.
J'ai vu ces jours derniers Madame Guillot et Madame Desdier nos cousines.
Elles ont été enchantées de la manière dont vous les avez reçues.
J’ai également reçu une bonne et charmante lettre de Marguerite, qui m'annonce
que tous les soirs, elle et son mari disent le Sub Tuum et les trois invocations à N. D. de