Lettres de Clément Myionnet

( Quelques jours plus tard, la lettre est continuée... )
Que de choses à faire !
Je travaille tous les jours avec M. Hautin à rétablir le silence, la discipline. Cela
va bien un jour, le lendemain cela ne va plus. Il n'a pas d'autorité sur les grands.
À la dernière heure – MM. Nansot et Dassesse viennent de partir ce matin 9 juin
à 5 heures. Hier soir, en me disant adieu, M. Dassesse m'a fait part des observations
qu'il avait faites pendant les deux jours qu'il a passés ici : l'insuffisance de M. Hautin,
insuffisance parce qu'il ne peut pas être partout, insuffisance de qualités pour le
commandement. En entendant ainsi parler notre petit Dassesse (3), je me disais on
moi-même : si notre Père Supérieur pouvait le faire remplacer au Petit-St-Jean, il ferait
bien l'affaire ici.
Ce matin, l’heure de la messe est remise à son ancienne place à 5 H 1/2; le
beurre a disparu de la table à déjeuner. Je voudrais bien, ce soir, n'avoir qu'un seul
souper, c'est plus difficile : 7 heures, c'est trop tôt pour les travailleurs, 8 heures, trop
tard pour les malades.
Hier, dimanche, j'ai empêché M. Desjardin et M. Hautin d'aller dîner chez
Ferdinand. Il y a huit jours, M. Bazile et M. Bercé ont trouvé moyen d'aller chez le même
à l'aide d’un petit mensonge. Comment voulez-vous empêcher les Frères de faire ce
que fait le Supérieur lui-même, et à l'aide d'un mensonge ? ou plutôt un supposé
Supérieur, un pro-supérieur (4) qui devrait dernier l'exemple !
Désolation de la désolation.
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(1) - P. Pattinote, Supérieur surtout à Amiens.
(2) - Dont M. Mouroux.
(3) - Frère de 30 ans, 7 ans de vœux sera sorti dans 1 an.
(4) - P. BAZILE.
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Votre enfant tout dévoué
Clt Myionnet
La lettre du 8 s'est terminée le lundi 9 mai. Clément MYIONNET reçoit une lettre de
Maurice MAIGNEN, de Rome où il a assisté à l'ordination de son neveu Charles et des