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Lettres de Clément Myionnet

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En relisant ma lettre, je m'aperçois que je dis tantôt toi, tantôt vous. Cela vient<br />

que, sauf les choses qui te sont particulières, il me semble vous parler à tous.<br />

____________________________<br />

92<br />

Tout à vous;<br />

Clt <strong>Myionnet</strong><br />

(1) – Votre famille, c'est celle <strong>de</strong> la mère <strong>de</strong> Lucile, Antoinette et Paul, mère qui est<br />

paralysée et vivra encore un peu plus d'un an. Marie-Augustine est une HUAULT-<br />

DUPUY; elle a un frère Charles qui a 3 enfants (et par lui, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendants portent<br />

encore le nom Huault-Dupuy dans la région ), une soeur Joséphine qui a épousé<br />

Augustin CHESNEAU <strong>de</strong> la HAUGRINIERE et a 5 enfants ( on a rencontré déjà 2 fois le<br />

nom <strong>de</strong> Chesneau ) et Jeanne Charlotte, qui épousa M. Aug. COMMEAU (voir page<br />

précé<strong>de</strong>nte).<br />

LETTRE 062 à Paul MYIONNET<br />

Paris le 21 janvier 1874<br />

Mon cher Paul,<br />

__________________________<br />

Je suis bien en retard pour répondre à ta bonne et courte lettre. Ne t’en étonne<br />

pas, c'est mon habitu<strong>de</strong>.<br />

Tu as pris le bon parti en ne venant pas à Paris cette année. Tu es près <strong>de</strong> ta<br />

mère qui réclame tes soins, tu restes près <strong>de</strong> tes soeurs qui ne peuvent se faire à la<br />

pensée d'une séparation. Tu ne seras pas à Paris lorsque l'orage révolutionnaire qui<br />

nous menace <strong>de</strong>puis si longtemps éclatera.<br />

Si à Angers on est content <strong>de</strong> te gar<strong>de</strong>r, nos Frères du patronage <strong>de</strong> Nazareth,<br />

<strong>de</strong> Ste-Anne et <strong>de</strong> St-Jean, ne sont pas satisfaits. Si tu étais venu cette année, je me<br />

voyais dans la nécessité, pour les satisfaire, <strong>de</strong> te partager en trois. Cela a été pour eux<br />

un véritable désappointement lorsque je leur ai dit que, puisqu'ils n'étaient pas plus<br />

raisonnables que cela, que moi, ton oncle, chargé <strong>de</strong> veiller à ta conservation, j'aimais<br />

mieux te voir tout entier à Angers que partagé en trois à Paris, et que, sur ce, tu ne<br />

viendrais que l'année prochaine, s'ils étaient moins égoïstes.<br />

Je vois avec plaisir que le patronage dont tu t'occupes va bien. Tout ce que<br />

j'entends dire confirme ce que tu en dis toi-même. La fanfare que vous formez<br />

m'inquiète un peu et je ne crois pas que vous en retiriez le bon résultat que vous en

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