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Lettres de Clément Myionnet

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L’année suivante, la réponse aux vœux d’Antoinette, tar<strong>de</strong> encore plusieurs mois. C’est<br />

une surcharge qui n’est pas <strong>de</strong> <strong>Clément</strong> MYIONNET, qui précise : Mai 1867. Et cette<br />

réponse est moins brève. Il y est question <strong>de</strong> l’œuvre reprise à Angers par le P. d’Arbois<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans.<br />

LETTRE 047 à Antoinette MYIONNET<br />

( ? mai 1867 )<br />

Ma chère Antoinette,<br />

Je me faisais reproche, il y a huit jours, <strong>de</strong> ne pas te répondre plus promptement.<br />

Il y a plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois que je cherche un petit moment et je ne pouvais le trouver,<br />

toujours quelques occupations pressées me faisaient remettre au len<strong>de</strong>main. J'en étais<br />

réduit à désirer une petite indisposition qui me rendit assez mala<strong>de</strong> pour ne pas me<br />

livrer à mes occupations ordinaires, et pas trop pour me laisser le loisir <strong>de</strong> t'écrire ainsi<br />

qu’à ta cousine Mathil<strong>de</strong> à qui je dois aussi une réponse <strong>de</strong>puis longtemps. Je ne<br />

pouvais désirer mieux que ce que j'ai : un petit mal <strong>de</strong> gorge me retient à l'infirmerie<br />

aujourd'hui. J'en profite immédiatement. Prie le bon Dieu <strong>de</strong> m'envoyer plus souvent<br />

quelques petites indispositions, plus souvent aussi, tu recevras <strong>de</strong> mes nouvelles.<br />

Tu me donnais, dans ta <strong>de</strong>rnière lettre, <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> tout ce qui m'intéresse à<br />

Angers. Tu ne pouvais mieux trouver que <strong>de</strong> me parler <strong>de</strong> tous les membres <strong>de</strong> la<br />

famille, <strong>de</strong> nos Frères <strong>de</strong> la rue St-Aignan et <strong>de</strong> leurs oeuvres. Mais, chère Antoinette, il<br />

y a cependant une personne que tu as oubliée, à qui je pense souvent, aussi souvent<br />

qu'à ta mère, car aujourd'hui je ne pense jamais à l'une sans penser à l'autre,<br />

précisément parce qu’elles ne sont pas unies entre elles, elles le sont davantage dans<br />

mes souvenirs. L'affection que je leur porte est trop pure et trop sincère pour que je ne<br />

m'en préoccupe pas souvent dans mes prières.<br />

Vous projetez tous, je pense, un voyage à Paris pour voir notre belle Exposition.<br />

Ma bonne soeur Suzanne m'a fait espérer qu'elle viendrait aussi. Cela me rendra bien<br />

heureux d'avoir quelques instants à passer avec vous car, pour moi, aller à Angers, je<br />

n'en aperçois pas la possibilité d'ici longtemps.<br />

Je n'entreprendrai pas <strong>de</strong> te parler <strong>de</strong> cette Exposition dont tout le mon<strong>de</strong> parle.<br />

J'en ai vu les abords et l'extérieur, c’est tout, mais j'en entends assez souvent parler<br />

pour vous dire que c'est on ne peut plus curieux dans ses détails.<br />

Au plaisir donc, <strong>de</strong> vous voir bientôt.<br />

Tout à toi, ton oncle qui t'aime.<br />

68<br />

Clt <strong>Myionnet</strong>

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