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Rapport de recherche sur la population itinérante et - Homelessness ...

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SECTION 6 : QUESTIONS FINALES ET<br />

SUITES A LA PRESENTE RECHERCHE<br />

Comme dans toute <strong>recherche</strong>, nous pouvons faire état d'un certain nombre <strong>de</strong> résultats; mais<br />

notre <strong>recherche</strong> nous a aussi amenés vers d'autres questions qui nous semblent présentement<br />

sans réponse; plusieurs <strong>de</strong> ces questions touchent <strong>de</strong>s dimensions éthiques inhérentes au<br />

phénomène <strong>de</strong> l’itinérance <strong>et</strong> à l’intervention.<br />

Ces questions sont apparues lors <strong>de</strong> nos entrevues avec les intervenants <strong>et</strong> les personnes<br />

<strong>itinérante</strong>s <strong>et</strong> sans domicile fixe ou encore lors <strong>de</strong> notre synthèse <strong>de</strong>s divers résultats obtenus.<br />

Pour ceux ou celles qui poursuivront notre travail <strong>de</strong> <strong>recherche</strong>, ou qui auront à s'interroger <strong>sur</strong><br />

les suites à y donner, ou encore <strong>sur</strong> les moyens à m<strong>et</strong>tre en p<strong>la</strong>ce pour améliorer <strong>la</strong> situation <strong>et</strong><br />

pour mieux intervenir, nous croyons qu’il sera important <strong>de</strong> répondre à ces diverses questions.<br />

Le phénomène « visible » <strong>et</strong>/ou « invisible »<br />

Nous avons, tout au long <strong>de</strong> notre <strong>recherche</strong>, fait état <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie « visible » du phénomène <strong>de</strong><br />

l’itinérance dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s, c<strong>et</strong>te partie qui entre effectivement en re<strong>la</strong>tion avec<br />

les diverses ressources, les divers intervenants, <strong>sur</strong> le territoire (du curé, au comptoir<br />

d’alimentation, à l’accueil <strong>de</strong> CLSC, à <strong>la</strong> maison d’hébergement d’urgence, au travailleur <strong>de</strong> rue).<br />

Les chiffres que nous avons tenté d’avancer <strong>et</strong> le portrait que nous avons dressé <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation<br />

ne sont finalement constitués que <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te partie visible.<br />

Nous avons été interpellés par plusieurs intervenants qui ont mentionné l’existence d’une partie<br />

«invisible» au phénomène (par ces policiers, par exemple, circu<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> maison en maison après<br />

le verg<strong>la</strong>s <strong>de</strong> 1998 ou ces infirmières faisant les soins à domicile). Il existerait <strong>de</strong> nombreuses<br />

personnes ou familles vivant dans <strong>de</strong>s conditions d’instabilité rési<strong>de</strong>ntielle, d’extrême pauvr<strong>et</strong>é, un<br />

peu partout <strong>sur</strong> le territoire, mais <strong>sur</strong>tout dans le secteur nord <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s. Faute <strong>de</strong> pouvoir<br />

mener une enquête porte-à-porte <strong>sur</strong> tout le territoire (<strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir éthiquement en démontrer<br />

l’intérêt), c<strong>et</strong>te partie du phénomène reste pour l’instant dans l’ombre. Il serait intéressant <strong>de</strong><br />

tenter d’en évaluer l’ampleur en travail<strong>la</strong>nt, par exemple <strong>sur</strong> certaines données du recensement<br />

<strong>de</strong> 2001, ou encore en tentant <strong>de</strong>s projections à partir d’enquêtes faites <strong>sur</strong> certains p<strong>et</strong>its<br />

secteurs i<strong>de</strong>ntifiés à c<strong>et</strong>te fin.<br />

Une approche globale <strong>et</strong> structurelle <strong>et</strong>/ou une approche individuelle<br />

Doit-on ici parler <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieille opposition entre psychologie <strong>et</strong> sociologie? Le phénomène montre<br />

<strong>de</strong>s dimensions globale <strong>et</strong> structurelle (<strong>de</strong>s choix <strong>de</strong> société, <strong>de</strong>s responsabilités politiques, <strong>de</strong>s<br />

responsabilités professionnelles, <strong>de</strong>s institutions <strong>et</strong> leurs pratiques, <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong><br />

financement, <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement…); en même temps le phénomène montre <strong>de</strong>s<br />

dimensions individuelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> proximité (famille, santé physique <strong>et</strong> mentale, dépendances,<br />

pauvr<strong>et</strong>é, libre arbitre, souffrance…). Le phénomène est complexe; l’intervention aussi. Mais c<strong>et</strong>te<br />

dichotomie entre une vision globale <strong>et</strong> une vision individuelle perm<strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>enir tous les mythes<br />

que nous avons rencontrés : le mythe <strong>de</strong> « <strong>la</strong> personne <strong>itinérante</strong> pouilleuse, irresponsable,<br />

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