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Rapport de recherche sur la population itinérante et - Homelessness ...

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On note dans une région comme celle <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s, l'importance <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion dans ce qui est visible du phénomène. Nous l’avons mentionné plus haut, <strong>la</strong><br />

route 117 al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> Laval à Mont-Laurier est le principal axe <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion <strong>itinérante</strong>. On r<strong>et</strong>rouve le phénomène « visible » tout au long <strong>de</strong> c<strong>et</strong> axe.<br />

Les milieux sociaux isolés, <strong>et</strong> même certaines municipalités rurales, nous ont souvent été<br />

décrits comme « fermés » <strong>et</strong> responsables d’exclusion sociale ou encore réfractaires à<br />

l’inclusion sociale. On « naît » dans un vil<strong>la</strong>ge <strong>et</strong> dans une famille du coin; on fréquente<br />

l’école avec ses voisins, on joue à <strong>la</strong> rue avec eux; mais on ne peut jamais <strong>de</strong>venir<br />

réellement un membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté autrement. On peut toujours s’installer « dans le<br />

nord » à l’âge adulte, mais trente ans plus tard, on y sera toujours un « étranger »; ces<br />

milieux sociaux « fermés » semblent plus ou moins imperméables à l’insertion <strong>et</strong> à <strong>la</strong><br />

réinsertion. Ces milieux semblent aussi réagir promptement <strong>et</strong> « enfermer » ou « rej<strong>et</strong>er »<br />

leurs éléments perturbateurs (violence, criminalité, dépendances), ce qui rend ces milieux<br />

« difficiles » à envisager comme réel réseau d’appartenance <strong>et</strong> <strong>de</strong> soutien dans les<br />

tentatives <strong>de</strong> réinsertion.<br />

4.8 Le phénomène <strong>de</strong> l’itinérance au nord <strong>et</strong> au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s<br />

La section précé<strong>de</strong>nte ouvre <strong>sur</strong> une autre question qui nous a souvent été posée : avez-vous<br />

noté quelque différence au niveau du phénomène <strong>de</strong> l’itinérance <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes sans domicile<br />

fixe, entre ce qu’on appelle généralement le nord (formé <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong>s CLSC Hautes-<br />

Laurenti<strong>de</strong>s, Trois Vallées, Pays-d’en-Haut <strong>et</strong> Argenteuil) <strong>et</strong> le sud (formé <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong>s<br />

CLSC Arthur-Buies, Thérèse-<strong>de</strong>-B<strong>la</strong>inville <strong>et</strong> Jean-Olivier-Chénier)?<br />

Sans chiffres précis perm<strong>et</strong>tant d’établir <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>ns, <strong>de</strong>s moyennes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s liens avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

<strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>sur</strong> les divers territoires, <strong>la</strong> comparaison est difficile. Mais certaines réflexions sont<br />

possibles. En examinant <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, nous remarquons qu’environ 72 % <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s vit au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>et</strong> environ 28 % vit au nord. Si le<br />

phénomène est le même partout, nous <strong>de</strong>vrions avoir eu l’impression qu’au moins <strong>de</strong>ux fois plus<br />

<strong>de</strong> personnes étaient <strong>itinérante</strong>s <strong>et</strong> sans domicile fixe au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Ce n’est pas le cas.<br />

Les quelques chiffres obtenus nous ont donné l’impression d’une répartition comparable <strong>sur</strong> tous<br />

les territoires. Les ressources régionales d’hébergement <strong>de</strong> St-Jérôme nous disent recevoir du<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> partout dans les Laurenti<strong>de</strong>s sans qu’une zone (nord ou sud) soit plus représentée.<br />

Ceci nous donne à penser que, proportionnellement, le phénomène <strong>de</strong> l’itinérance est plus<br />

important <strong>et</strong> plus grave dans le secteur nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s. C’est aussi dans le<br />

secteur nord que les intervenants nous ont parlé <strong>de</strong>s personnes « à risque élevé » <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

<strong>itinérante</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’importance d’approfondir notre connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie « invisible » du<br />

phénomène. Nous croyons qu'il faut se rem<strong>et</strong>tre en mémoire le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> région que nous<br />

présentions plus haut dans ce rapport. Le nord <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s est une région « défavorisée »<br />

sinon « très défavorisée »; aucune <strong>sur</strong>prise alors <strong>de</strong>vant l’ampleur qu’y prend le phénomène.<br />

Une autre statistique « malheureuse » qui croît en montant l’axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> « 117 ».<br />

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