Inventaire des Paysages de la Haute-Loire - Conseil général 43
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L’Architecture <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>la</strong>teaux granitiques du Ve<strong>la</strong>y oriental : reflet <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> géologie, <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions naturelles, <strong>de</strong> l’histoire et <strong>de</strong> l’économie<br />
Villes et bourgs : <strong><strong>de</strong>s</strong> sites d’imp<strong>la</strong>ntations variés qui participent à <strong>la</strong> richesse du paysage<br />
perçu<br />
Que ce soit sur les espaces plutôt p<strong>la</strong>ts et ouverts cernés <strong>de</strong> manière plus ou moins rapprochée<br />
par <strong>la</strong> forêt, au fond <strong><strong>de</strong>s</strong> vallées ou en position dominante sur les corniches et les rebords <strong>de</strong><br />
p<strong>la</strong>teau, les bourgs et les vil<strong>la</strong>ges animent le paysage et offrent souvent <strong>de</strong> <strong>la</strong>rges panoramas.<br />
Leurs silhouettes constituent <strong><strong>de</strong>s</strong> événements paysagers majeurs découverts <strong>de</strong> très loin ou<br />
au contraire à faible distance, brusquement au détour d’une route.<br />
A l’échelle du territoire, on peut distinguer <strong>de</strong> grands types <strong>de</strong> sites d’imp<strong>la</strong>ntation :<br />
les fonds <strong>de</strong> vallées utilisant souvent <strong>la</strong> force motrice <strong>de</strong> l’eau. Ils sont peu nombreux du fait <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> présence importante <strong>de</strong> secteurs encaissés et étroits (La Séauve-sur-Semène, Pont-Salomon,<br />
Dunières, Riotord). Leur position permet en <strong>général</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> vues d’ensembles dominantes qui<br />
privilégient les vues <strong><strong>de</strong>s</strong> toitures et <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.<br />
Tence et le Chambon-sur-Lignon se trouvent aussi en fond <strong>de</strong> vallée même si les reliefs<br />
sont moins prononcés. On remarque <strong>de</strong> manière quasi-systématique un développement<br />
<strong>de</strong> l’urbanisation sur les versants qui modifie <strong>la</strong> perception du bourg.<br />
les reliefs peu prononcés du p<strong>la</strong>teau limitent <strong>général</strong>ement les vues à distance. Mais il<br />
faut distinguer les bourgs et vil<strong>la</strong>ges qui se trouvent en bordure <strong><strong>de</strong>s</strong> gorges (les Villettes,<br />
Grazac, Versilhac, Saint-Maurice-<strong>de</strong>-Lignon, Malmont) perceptibles <strong>de</strong> très loin et<br />
particulièrement <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> R.N.88, <strong><strong>de</strong>s</strong> autres plus à l’intérieur du p<strong>la</strong>teau moins visibles<br />
comme Sainte-Sigolène ou Montfaucon.<br />
Le vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Lapte est particulier parce qu’il est installé sur un promontoire rocheux<br />
qui le met bien en évi<strong>de</strong>nce. De très loin, seul le clocher <strong>de</strong> l’église est visible et sert<br />
d’élément <strong>de</strong> repère important sur le p<strong>la</strong>teau.<br />
Les hauts <strong>de</strong> versants : les vues en contre-plongée sont privilégiées. La silhouette <strong>de</strong><br />
l’ensemble bâti se détache alors sur le ciel (Saint-Victor-Malescours, Saint-Pal-<strong>de</strong>-Mont,<br />
Saint-Just-Malmont). Généralement, le clocher <strong>de</strong> l’église dominant les autres bâtiments<br />
vient structurer <strong>la</strong> composition.<br />
Dans les secteurs d’altitu<strong>de</strong>, les bourgs offrent <strong>de</strong> remarquables panoramas (Saint-Bonnetle-Froid,<br />
Le-Mas-<strong>de</strong>-Tence, Raucoules). Mais le couvert forestier limite fortement leur<br />
perception à distance particulièrement <strong>de</strong>puis les axes routiers. Le vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Saint-Julien-<br />
Molhesabate, imp<strong>la</strong>nté dans une combe cernée par <strong>la</strong> forêt se découvre ainsi brusquement.<br />
Que dire du Chambon-sur-Lignon où forêt et ville se côtoient sans transition !<br />
L’étirement contemporain <strong><strong>de</strong>s</strong> agglomérations par le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> constructions<br />
artisanales, industrielles mais surtout pavillonnaires est un phénomène qui tend à se<br />
<strong>général</strong>iser sur l’ensemble du territoire. Beaucoup plus sensibles au Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Dunières, ces<br />
nouvelles extensions urbaines déstructurent trop souvent le tissu urbain existant et nuisent<br />
à <strong>la</strong> perception d’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> bourgs surtout lorsque le caractère ouvert ou dominant <strong>de</strong><br />
l’espace accentue leur impact visuel.<br />
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<strong>Inventaire</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Paysages</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Haute</strong>-<strong>Loire</strong> - d.i.r.e.n. Auvergne