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Inventaire des Paysages de la Haute-Loire - Conseil général 43

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On ne peut relier Le Nouveau Mon<strong>de</strong> à Alleyras qu’en empruntant<br />

une route qui remonte sur le p<strong>la</strong>teau. Les vues sur <strong>la</strong> vallée sont<br />

plongeantes, on ne distingue <strong>la</strong> rivière qu’en abordant Alleyras.<br />

Sur <strong>la</strong> commune d'Alleyras, trois vil<strong>la</strong>ges ont profité d’une trêve<br />

dans le tumulte <strong><strong>de</strong>s</strong> gorges : le vil<strong>la</strong>ge d’Alleyras s’inscrit dans un<br />

espace ouvert et agricole ; Pont d’Alleyras et Vabres sont orientés<br />

vers le tourisme : petites maisons <strong>de</strong> loisirs et vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> vacances,<br />

mêlés à l’habitat traditionnel <strong><strong>de</strong>s</strong> bords <strong>de</strong> l’Allier.<br />

PONT D’ALLEYRAS / SAINT-PRIVAT<br />

Des méandres et <strong><strong>de</strong>s</strong> abrupts<br />

De Pont d’Alleyras à Saint-Privat, les paysages <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée prennent<br />

une ampleur nouvelle. Les gorges s’enfoncent <strong>de</strong> façon vertigineuse,<br />

<strong>de</strong> 200 à 300 mètres pour <strong>la</strong> rive gauche et <strong>de</strong> 300 à 500 mètres pour<br />

<strong>la</strong> rive droite, sans pour autant <strong>de</strong>venir plus abruptes. Les pentes<br />

s’allongent, le p<strong>la</strong>teau s’éloigne. Les versants sont <strong>de</strong> puissantes<br />

croupes rocheuses ou couvertes d’une végétation plus ou moins<br />

pionnière.<br />

En rive gauche, un long éboulis cè<strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à une forêt c<strong>la</strong>irsemée<br />

colonisant le moindre recoin favorable entre les blocs rocheux.<br />

En rive droite, une immense <strong>la</strong>n<strong>de</strong> domine le barrage <strong>de</strong> Poutès <strong>de</strong>puis<br />

Pont d’Alleyras. Elle est re<strong>la</strong>yée par une forêt, peuplée d’arbres<br />

résineux et feuillus.<br />

L’homme ne reprend réellement possession <strong>de</strong> l’espace qu’à<br />

Saint-Didier où autour du rocher qui porte château et vil<strong>la</strong>ge s’étale<br />

un <strong>de</strong> ces balcons suspendus au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière, propice à <strong>la</strong> vie<br />

humaine.<br />

Plus loin, à Saint-Privat-d’Allier, les maisons s’élèvent sur plusieurs<br />

étages et les maigres cultures - vergers et potagers surtout - sont<br />

graduées sur <strong><strong>de</strong>s</strong> terrasses à f<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> coteau.<br />

SAINT-PRIVAT / PRADES<br />

Des gorges mi-sauvages mi-disciplinées<br />

Après Saint-Privat les données changent à nouveau et côté Devès, un<br />

chapelet <strong>de</strong> petits vil<strong>la</strong>ges occupe le mi-versant profitant <strong><strong>de</strong>s</strong> rep<strong>la</strong>ts<br />

fertiles et mécanisables<br />

La route permet d’abor<strong>de</strong>r l’Allier à Monistrol, ville construite dans les<br />

tourments <strong>de</strong> <strong>la</strong>ves <strong><strong>de</strong>s</strong>cendus <strong>de</strong> tous côtés. Une usine hydroélectrique<br />

et un pont suspendu donnent à Monistrol un cachet assez montagnard.<br />

L’impression <strong>de</strong> nature maîtrisée est ici à son comble entre les réseaux<br />

électriques, les conduites forcées et les bâtiments imposants <strong>de</strong> l’usine.<br />

Elle offre un contraste saisissant avec les cheminements sauvages et<br />

<strong>la</strong>issés à <strong>la</strong> nature que l’on emprunte auparavant.<br />

385<br />

<strong>Inventaire</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Paysages</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Haute</strong>-<strong>Loire</strong> - d.i.r.e.n. Auvergne<br />

La route qui accè<strong>de</strong> à ce<br />

paysage est en corniche,<br />

sur <strong>la</strong> rive droite. Taillée<br />

dans les f<strong>la</strong>ncs <strong><strong>de</strong>s</strong> coulées<br />

volcaniques, très étroite,<br />

assez proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière,<br />

elle permet une certaine<br />

intimité avec l’Allier.<br />

Il n’est pas rare que le<br />

seul être vivant rencontré<br />

sur cette route soit un<br />

Autour <strong><strong>de</strong>s</strong> palombes, une<br />

Bondrée apivore ou un<br />

autre rapace en quête <strong>de</strong><br />

terrain <strong>de</strong> chasse.

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