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le christianisme tragique de s. kierkegaard dans son journal

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Académie <strong>de</strong>s Sciences et Lettres <strong>de</strong> Montpellier, 2002, Bernard Chédozeau<br />

en rançon pour une multitu<strong>de</strong> » (Mt 20, 28). « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu<br />

abandonné ? » (Mt 27, 46).<br />

Dans Luc : Le Christ n’a pas où reposer sa tête (Lc 9, 58). « Ne craignez rien <strong>de</strong> ceux<br />

qui tuent <strong>le</strong> corps, après quoi ils ne peuvent rien faire <strong>de</strong> plus » (Lc 12,4). « Je suis venu pour<br />

jeter <strong>le</strong> feu » (Lc 12, 49-53) v . Un texte est souvent repris par Kierkegaard en rai<strong>son</strong> <strong>de</strong> sa dure<br />

clarté : « Comme <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s fou<strong>le</strong>s faisaient route avec lui, il se retourna et <strong>le</strong>ur dit : “Si<br />

quelqu’un vient à moi sans haïr <strong>son</strong> père, sa mère, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et jusqu’à<br />

sa propre vie, il ne peut être mon discip<strong>le</strong>. Quiconque ne porte pas sa croix et ne marche pas à<br />

ma suite ne peut être mon discip<strong>le</strong>” » (Lc 14, 26) vi . « Ainsi quiconque d’entre vous ne renonce<br />

pas à tout ce qu’il a ne peut être mon discip<strong>le</strong> » (Lc 14, 33) vii . « Vous p<strong>le</strong>urerez et vous vous<br />

lamenterez [vous serez <strong>dans</strong> la souffrance], et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> se réjouira ».<br />

Dans Jean : <strong>le</strong>s textes sévères <strong>de</strong> condamnation du mon<strong>de</strong> repris par Kierkegaard <strong>son</strong>t<br />

nombreux, et ce tout au long <strong>de</strong> cet évangi<strong>le</strong>. « D’ail<strong>le</strong>urs je vous connais : l’amour <strong>de</strong> Dieu<br />

n’est pas en vous » (Jn 5, 42). « Vous, vous êtes <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> ; moi, je ne suis pas <strong>de</strong> ce<br />

mon<strong>de</strong> » (Jn 8, 23). « Vous avez pour père <strong>le</strong> diab<strong>le</strong>, et ce <strong>son</strong>t <strong>le</strong>s désirs <strong>de</strong> votre père que<br />

vous vou<strong>le</strong>z accomplir » (Jn 8, 44). « Qui hait sa vie en ce mon<strong>de</strong> la conservera en vie<br />

éternel<strong>le</strong> » (Jn 12, 25). « … Le prince <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> va être jeté bas » (Jn 12, 31).<br />

« … L’Esprit <strong>de</strong> vérité que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> ne peut recevoir » (Jn 14, 17). « … Je vous donne ma<br />

paix ; je ne vous la donne pas comme <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> la donne : que vos cœurs ne se troub<strong>le</strong>nt point<br />

et ne per<strong>de</strong>nt pas courage » (Jn 14, 27) viii . Le grand texte : « Si <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> vous hait, sachez<br />

qu’il m’a haï avant vous 5 […]. Mais parce que vous n’êtes pas <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, puisque mon<br />

choix vous a tirés <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> vous hait […]. S’ils m’ont persécuté, ils vous<br />

persécuteront aussi […]. Maintenant ils n’ont pas d’excuse à <strong>le</strong>ur péché. Qui me hait, hait<br />

aussi mon Père […]. Ils nous haïssent, moi et mon Père […]. Ils m’ont haï sans rai<strong>son</strong> […].<br />

On vous exclura <strong>de</strong>s synagogues. Je vous ai dit cela pour vous préserver du scanda<strong>le</strong> : l’heure<br />

vient même où qui vous 6 tuera estimera rendre un culte à Dieu » (Jn 15, 18-18, 24 ;<br />

Mt 10, 22) ix . « Vous al<strong>le</strong>z p<strong>le</strong>urer et vous lamenter : <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, lui, se réjouira » (Jn 16, 20).<br />

« Dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> vous aurez à souffrir » (Jn 16, 33). « … Les hommes que tu as tirés du<br />

mon<strong>de</strong> pour me <strong>le</strong>s donner » (Jn 17, 6). « Je ne prie pas pour <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> » (Jn 17, 9). « Le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>le</strong>s a pris en haine parce qu’ils ne <strong>son</strong>t pas du mon<strong>de</strong>, comme moi je ne suis pas du<br />

mon<strong>de</strong> » (Jn 17, 14). « Mon royaume n’est pas <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> » (Jn 18, 36) x 7 . « Crucifiez-<br />

<strong>le</strong> ! ».<br />

Kierkegaard insiste ainsi sur <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> Christ affirme sans ambiguïté<br />

l’incompatibilité du mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> <strong>son</strong> enseignement : « La caractéristique du vrai <strong>christianisme</strong><br />

5 Interprété <strong>dans</strong> la Bib<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jérusa<strong>le</strong>m : « La persécution ne <strong>de</strong>vra donc pas surprendre <strong>le</strong>s apôtres » (distingués<br />

<strong>de</strong>s simp<strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s, qui semb<strong>le</strong>nt n’être pas concernés).<br />

6 « Les discip<strong>le</strong>s ».<br />

7 Nombreux autres textes <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nouveau Testament.<br />

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