Le COGEREN ne vient pas annuler ni supplanter - IUCN
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les admi<strong>ni</strong>strateurs colo<strong>ni</strong>aux à Brazzaville pour<br />
discuter de l'ave<strong>ni</strong>r des colo<strong>ni</strong>es françaises. La<br />
conférence de Brazzaville rejeta totalement<br />
l'idée d'u<strong>ne</strong> indépendance, même lointai<strong>ne</strong>,<br />
mais promit de faire participer davantage les<br />
Africains aux affaires locales. <strong>Le</strong> nationalisme <strong>ne</strong><br />
prit réellement corps qu'après la guerre. En<br />
1945, les Congolais élurent le premier député<br />
congolais, Félix Tchicaya, à l'Assemblée<br />
Constituante à Paris. Celui-ci fonda en 1946 le<br />
Parti Progressiste Congolais (PPC), section congolaise<br />
du Rassemblement Démocratique<br />
Africain (RDA)<br />
Tchicaya s'opposait à Jacques Opangault. L'un<br />
et l'autre furent pris de vitesse par l'abbé<br />
Fulbert Youlou, fondateur de l'UDDIA (U<strong>ni</strong>on<br />
Démocratique de Défense des Intérêts<br />
Africains) qui remporta avec éclat les élections<br />
mu<strong>ni</strong>cipales de 1956 et qui devint en 1958<br />
Premier Mi<strong>ni</strong>stre de la nouvelle République<br />
Autonome du Congo. En 1959, après u<strong>ne</strong> période<br />
de troubles à Brazzaville, Fulbert Youlou fut<br />
élu président de la République et le 15 août<br />
1960, la France accepta l'indépendance formelle<br />
du Congo.<br />
<strong>Le</strong> Congo contemporain<br />
<strong>Le</strong> régime de Fulbert Youlou exacerba les tensions<br />
eth<strong>ni</strong>ques, déjà fortes lors de la marche<br />
vers l'indépendance, et ma<strong>ni</strong>festa un anticommu<strong>ni</strong>sme<br />
virulent. En août 1963, un soulèvement<br />
populaire (" les Trois Glorieuses ") orga<strong>ni</strong>sé<br />
par les syndicats obligea Fulbert Youlou à<br />
démission<strong>ne</strong>r. Alphonse Massamba-Débat constitua<br />
un gouver<strong>ne</strong>ment provisoire avant de<br />
remporter les élections présidentielles de 1963.<br />
En 1968, profitant des désaccords entre le<br />
président et son parti, le capitai<strong>ne</strong> Marien<br />
Ngouabi prit le pouvoir par la force, fonda le<br />
PCT (Parti Congolais du Travail) et mit en place<br />
u<strong>ne</strong> politique de type marxiste-lé<strong>ni</strong><strong>ni</strong>ste. Mais<br />
les conflits eth<strong>ni</strong>ques et idéologiques se poursuivirent<br />
et, en 1977, Marien Ngouabi fut assassiné.<br />
<strong>Le</strong>ntement, le régime évolua vers le<br />
libéralisme économique. En 1990, la population<br />
du Congo se souleva massivement et le PCT<br />
renonça au marxisme-lé<strong>ni</strong><strong>ni</strong>sme. En 1991, le<br />
président Sassou-Nguesso réu<strong>ni</strong>t u<strong>ne</strong> conférence<br />
nationale, qui adopta le 15 mars 1992<br />
u<strong>ne</strong> nouvelle Constitution qui commençait par<br />
ces termes:<br />
L'U<strong>ni</strong>té, le Travail, le Progrès, la Justice, la<br />
Dig<strong>ni</strong>té, la Liberté, la Paix, la Prospérité et<br />
l'Amour de la Patrie ont été depuis l'indépendance,<br />
notamment sous le monopartisme,<br />
hypothéqués ou retardés par le totalitarisme, la<br />
confusion des pouvoirs, le népotisme, l'ethnocentrisme,<br />
le régionalisme, les inégalités<br />
sociales et les violations des libertés fondamentales.<br />
L'intolérance et la violence politiques ont fortement<br />
endeuillé le pays, entretenu et accru la<br />
hai<strong>ne</strong> et les divisions entre les différentes communautés<br />
qui constituent la nation congolaise.<br />
<strong>Le</strong> coup d'état s'est inscrit dans l'histoire politique<br />
du Congo comme seul moyen d'accéder<br />
au pouvoir et a an<strong>ni</strong>hilé l'espoir d'u<strong>ne</strong> vie véritablement<br />
démocratique.<br />
En conséquence, nous, peuple congolais….<br />
A propos de l'environ<strong>ne</strong>ment, le texte précise:<br />
Article 46<br />
Chaque citoyen a droit à un environ<strong>ne</strong>ment<br />
sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le<br />
défendre. L'Etat veille à la protection et à la<br />
conservation de l'environ<strong>ne</strong>ment.<br />
Article 65<br />
Tout individu a le devoir de contribuer à<br />
l'amélioration de la qualité de la vie et à la<br />
préservation de son milieu naturel ainsi qu'à la<br />
protection de l'environ<strong>ne</strong>ment.<br />
<strong>Le</strong> 16 août 1992, Pascal Lissouba fut élu<br />
Président de la République mais à pei<strong>ne</strong> 3 mois<br />
plus tard débuta u<strong>ne</strong> longue période de désordres<br />
et d'affrontements entre armée, opposition<br />
et milices. L'état de guerre civile fut déclaré<br />
juste quand le projet UICN, décrit dans ce document,<br />
venait de s'installer à Conkouati. En<br />
1995 et 1996, un calme relatif prédomina, mais<br />
en 1997 De<strong>ni</strong>s Sassou Nguesso réussit à prendre<br />
le pouvoir par la guerre et il s'investit<br />
Président le 25 octobre 1997. Il remporta<br />
ensuite les élections présidentielles avec 99.9%<br />
des voix. En janvier 2004 il est toujours le<br />
Président de la République du Congo.<br />
Tchim Tchieto: Fierté de la Cogestion, C. Chatelain, M. Taty et G. Borri<strong>ni</strong>-Feyerabend 11