29.06.2013 Views

Le COGEREN ne vient pas annuler ni supplanter - IUCN

Le COGEREN ne vient pas annuler ni supplanter - IUCN

Le COGEREN ne vient pas annuler ni supplanter - IUCN

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ANNEXE 3: Axes principaux du plan d’aménagement et du <strong>COGEREN</strong><br />

Extrait du plan d’aménagement de la Réserve de Fau<strong>ne</strong> de Conkouati (1999)<br />

La réserve de fau<strong>ne</strong> de Conkouati a été créée en 1980 et elle couvre aujourd’hui u<strong>ne</strong> superficie 504 905<br />

ha. Elle s’étend de l’océan aux monts du Mayombe et recèle u<strong>ne</strong> grande diversité d’habitats. Ainsi, sur<br />

quelques 70 km de long, on rencontre successivement la mer et le littoral, u<strong>ne</strong> mosaïque de sava<strong>ne</strong>s et<br />

de forêts anthropisées, des lagu<strong>ne</strong>s, lacs et rivières, des forêts marécageuses, des raphiales et la forêt<br />

dense qui aboutit finalement à la forêt “yombé” dans la zo<strong>ne</strong> à brouillards persistants qui s’accrochent<br />

aux flancs des montag<strong>ne</strong>s, dont les sommets les plus hauts culmi<strong>ne</strong>nt à 800m. Cette zo<strong>ne</strong> fait partie<br />

d’un centre régional d’endémisme floristique et on y a relevé, entre autres, la présence de deux caféiers<br />

endémiques à la forêt du Mayombe, ainsi que de nombreux nouveaux taxons pour la flore congolaise.<br />

La fau<strong>ne</strong> du Congo est bien représentée dans la réserve de Conkouati, avec u<strong>ne</strong> soixantai<strong>ne</strong> d’espèces<br />

de mammifères recensées, dont 10 sont considérées menacées dans le monde. Mentionnons la présence<br />

de: éléphants d’Afrique, lamantin d’Afrique, hypopotame, cobe defassa, panthère, serval, mandrill,<br />

moustac, chimpanzée, gorille. La tortue Luth et la tortue olive de Ridley vien<strong>ne</strong>nt pondre leurs oeufs sur<br />

les plages en saisons de pluies. L’écosystème des lacs et lagu<strong>ne</strong>s abrite u<strong>ne</strong> fau<strong>ne</strong> ichtyologique abondante<br />

avec u<strong>ne</strong> cinquantai<strong>ne</strong> d’espèces de poissons recensées.<br />

Environ 3 000 habitants vivent dans u<strong>ne</strong> quinzai<strong>ne</strong> de villages situés dans l’aire protégée ou dans sa<br />

périphérie. L’accès aux ressources est tradition<strong>ne</strong>llement réglementé par les clans propriétaires et il existe<br />

de nombreux sites mythiques dont l’accès est interdit. En plus de l’agriculture, principalement la culture<br />

du ma<strong>ni</strong>oc, la chasse et la pêche sont des activités importantes qui apportent la plus grande partie<br />

du revenu familial. On note toutefois de faibles rendements attribués à la surexploitation agricole.<br />

De nombreuses sociétés mi<strong>ni</strong>ères, forestières et pétrolières ont prospecté et exploité la zo<strong>ne</strong>. L’aire protégée<br />

est ainsi entourée d’exploitations forestières. Jusqu’à présent, aucu<strong>ne</strong> exploitation industrielle de<br />

minéraux ou de pétrole n’a eu lieu.<br />

En 1994, le Gouver<strong>ne</strong>ment du Congo et l’UICN ont signé u<strong>ne</strong> convention de coopération qui confia à<br />

l’UICN l’exécution du projet d’aménagement et de gestion durable de la réserve de fau<strong>ne</strong> de Conkouati,<br />

u<strong>ne</strong> des composantes du projet de gestion et conservation des aires protégées du Congo (PROGECAP)<br />

qui est financé par un don du fond mondial pour l’environ<strong>ne</strong>ment.<br />

A ce jour, plusieurs résultats ont été obtenus: études socio-économiques et biologiques de base,<br />

constructions, formation d’un groupe d’éco-gardes, mise en place d’un Comité de Gestion des<br />

Ressources Naturelles, appuis aux activités de développement, etc. La réalisation des activités s’est faite<br />

en étroite collaboration avec les partenaires locaux, régionaux et nationaux (populations locales, ONGs,<br />

Admi<strong>ni</strong>stration Locale, Direction Départementale de l’Economie Forestière, Direction de la Fau<strong>ne</strong>, de la<br />

Flore et des Aires Protégées, etc.) et le plan d’aménagement du Parc en est l’aboutissement.<br />

Deux axes principaux ont guidé la production de ce plan d’aménagement. D’u<strong>ne</strong> part, il doit prendre en<br />

compte les activités réalisées par les communautés locales dans la zo<strong>ne</strong> et permettre leur plei<strong>ne</strong> participation<br />

à la gestion des ressources. D’autre part, il doit permettre de réduire la pression sur les ressources<br />

naturelles et de les protéger de tout dommage sig<strong>ni</strong>ficatif, que ce soit par l’exploitation artisanale<br />

ou industrielle.<br />

L’objectif global de l’aire protégée est d’assurer le maintien de la diversité biologique par la gestion participative<br />

des ressources et l’éco-développement. Dans cette optique, les communautés locales doivent<br />

constituer l’élément moteur du fonction<strong>ne</strong>ment et de l’intégrité de la réserve.<br />

<strong>Le</strong> processus de consultations et de concertations qui a guidé la production du plan d’aménagement a<br />

Tchim Tchieto: Fierté de la Cogestion, C. Chatelain, M. Taty et G. Borri<strong>ni</strong>-Feyerabend 53

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!