Le COGEREN ne vient pas annuler ni supplanter - IUCN
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Aider les acteurs à<br />
reconnaître les points<br />
de convergence de leurs<br />
différentes approches.<br />
ment généralisé des ressources<br />
exploitées et à u<strong>ne</strong><br />
prolifération des dégâts d’éléphants<br />
dans les parcelles<br />
agricoles. La poursuite de ces<br />
tendances est perçue négativement<br />
et les habitants de<br />
Conkouati redoutent les<br />
conséquences à court terme<br />
de la surexploitation de la<br />
fau<strong>ne</strong> (disparition d’u<strong>ne</strong> source<br />
de revenus et de nourriture) et les conséquences<br />
sur le sort des générations futures<br />
(«comme cela s’est <strong>pas</strong>sé dans la région du<br />
Pool» où la fau<strong>ne</strong> est devenue rarissime).<br />
Rendre complémentaires<br />
les savoirs écologiques<br />
tradition<strong>ne</strong>ls des<br />
uns et les savoirs<br />
tech<strong>ni</strong>ques des autres.<br />
Ce diagnostic des populations rejoint celui des<br />
services des Eaux et Forêts qui désapprouvent<br />
depuis quelques années les modalités d’exploitation<br />
de la fau<strong>ne</strong> dans la Réserve. Ils prévoient<br />
en effet l’effondrement du potentiel exploitable<br />
dans un futur proche, et ils reconnaissent n’avoir<br />
aucu<strong>ne</strong> efficacité contre le braconnage.<br />
En parallèle à cette activité de diagnostic participatif,<br />
le projet UICN effectue un certain nombre<br />
d’études qui rapportent aux différents acteurs<br />
concernés des éléments d’aide à la décision sur<br />
les ressources utilisées à Conkouati. Parmi ces<br />
éléments:<br />
• les données d’inventaires des grands mammifères<br />
de la Réserve de Conkouati;<br />
• les distributions d’abondance des espèces les<br />
plus exploitées;<br />
• les cartes d’occupation de l’espace mises à jour<br />
par les acteurs eux mêmes;<br />
• l’analyse de l’utilisation des ressources et de<br />
son accès par les populations locales.<br />
Toutes les informations et les réflexions<br />
recueillies convergent vers la compréhension de<br />
la sensibilité des ressources naturelles à l’exploi-<br />
Il faut parfois beaucoup<br />
de temps pour<br />
comprendre certai<strong>ne</strong>s<br />
évidences.<br />
tation. L’intensité et les modalités<br />
spécifiques de cette exploitation<br />
semblent être les facteurs<br />
déterminants de la durabilité de<br />
ces ressources.<br />
<strong>Le</strong>s conclusions issues des études tech<strong>ni</strong>ques du<br />
projet confirment donc les données d’énoncés<br />
indigè<strong>ne</strong>s et des impressions<br />
des services tech<strong>ni</strong>ques<br />
de l’Etat: tout le<br />
monde est préoccupé par<br />
l’ave<strong>ni</strong>r des ressources. A<br />
partir de là, le débat<br />
s’ouvre naturellement sur<br />
le futur souhaitable et on<br />
découvre qu’il y a, là encore,<br />
convergence d’objectif:<br />
tout le monde est favorable<br />
à la péren<strong>ni</strong>té de<br />
l’abondance.<br />
PLANIFIER LA<br />
«PERENNITE DE L’ABONDANCE»<br />
A Conkouati, le Service des<br />
Eaux et Forêts et les résidents<br />
locaux se découvrent<br />
des convergences dans leur<br />
sensibilité face à la dégradation<br />
des ressources naturelles<br />
et dans leur souhait de<br />
péren<strong>ni</strong>té de l’abondance.<br />
Sur la base du diagnostic, chaque «partie prenante»<br />
est amené à établir des scénarios de<br />
moyen terme permettant d’atteindre l’objectif de<br />
péren<strong>ni</strong>té de l’abondance. Il reste ensuite à évaluer<br />
la faisabilité de ces scénarios, en particulier<br />
dans leurs aspects tech<strong>ni</strong>ques et légaux.<br />
<strong>Le</strong>s scénarios élaborés<br />
par les populations locales<br />
L’équipe du projet travaille sur des propositions<br />
de système de gestion, en priorité avec les<br />
orga<strong>ne</strong>s locaux ayant le plus de crédibilité aux<br />
yeux des populations de chacun des villages. Ces<br />
orga<strong>ne</strong>s locaux se sont formés au cours de la<br />
longue période de commu<strong>ni</strong>cation sociale<br />
(Groupes de réflexion16 , Comité des villages,<br />
Comité des sages, Chefs de villages, Groupes<br />
d’utilisateurs).<br />
A Nzambi et Ntiétié, les scénarios sont “pensés”<br />
par le groupe de réflexion de chacun des villages.<br />
A Mpella et ses environs, ce travail est<br />
réalisé par les chefs de villages assistés de plusieurs<br />
représentants d’utilisateurs de ressources.<br />
A Cotovindou, c’est le Comité de Village assisté<br />
du Bureau des Sages qui avance des propositions.<br />
Par la suite, des réu<strong>ni</strong>ons ouvertes à<br />
Tchim Tchieto: Fierté de la Cogestion, C. Chatelain, M. Taty et G. Borri<strong>ni</strong>-Feyerabend 33