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Les outils agricoles dans la Chine du xive siècle d'après le ... - AFEC

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Olivier Guyonvarch<br />

La récolte<br />

La récolte est <strong>le</strong> point d'achèvement des travaux. C'est une opération<br />

délicate. Son moment doit être soigneusement choisi : trop tôt, <strong>le</strong> grain<br />

n'est pas assez mûr et se conservera mal, car il est trop humide ; trop tard,<br />

<strong>le</strong> paysan s'expose aux accidents climatiques et risque de voir sa récolte<br />

gâtée. Ce dernier doit donc récolter au bon moment, et rapidement. Pour<br />

ce faire, trois grands types d'<strong>outils</strong> ont été inventés : <strong>le</strong> couteau à moissonner,<br />

<strong>la</strong> faucil<strong>le</strong> et <strong>la</strong> faux.<br />

1 — Le couteau à moissonner<br />

Le couteau décrit par Wang Zhen est une petite <strong>la</strong>me, de forme rectangu<strong>la</strong>ire<br />

ou oblongue, tenue <strong>dans</strong> <strong>la</strong> paume de <strong>la</strong> main. C'est en fait une<br />

aide à <strong>la</strong> cueil<strong>le</strong>tte manuel<strong>le</strong> des épis. L'agriculteur saisit l'épi et un petit<br />

bout de tige en dessous avec <strong>la</strong> main qui tient <strong>le</strong> couteau. Il fait pivoter<br />

son poignet pour amener <strong>la</strong> <strong>la</strong>me au contact de <strong>la</strong> tige, perpendicu<strong>la</strong>irement<br />

à cel<strong>le</strong>-ci. Enfin, d'un mouvement sec <strong>du</strong> poignet vers <strong>le</strong> bas, il<br />

tranche <strong>la</strong> tige et l'épi lui reste <strong>dans</strong> <strong>la</strong> main.<br />

Arrêtons-nous quelque peu sur cette pratique. Le cas <strong>du</strong> couteau à<br />

moissonner est un bon exemp<strong>le</strong> pour démontrer qu'en matière de techniques<br />

<strong>agrico<strong>le</strong>s</strong> des considérations importantes peuvent se cacher derrière<br />

l'outil <strong>le</strong> plus simp<strong>le</strong>. Voyons d'abord ce que dit Wang Zhen <strong>du</strong> couteau<br />

à moissonner.<br />

f<br />

sujian<br />

La <strong>la</strong>me en fer est longue de plus d'un pouce. Sur <strong>le</strong> dessus, un anneau<br />

de fer permet de passer l'index, et [<strong>le</strong> tranchant] est dirigé vers <strong>la</strong> paume<br />

de <strong>la</strong> main. Lorsqu'il moissonne [avec cet outil], <strong>le</strong> paysan choisit et<br />

cueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s épis un à un.<br />

[WZNS, p. 241]<br />

Wang Zhen souligne c<strong>la</strong>irement <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> particulier de ce couteau qui, en<br />

permettant une moisson « sé<strong>le</strong>ctive », présente deux avantages par rapport<br />

à <strong>la</strong> moisson « en masse » pratiquée avec <strong>la</strong> faucil<strong>le</strong> ou <strong>la</strong> faux. En effet,<br />

<strong>le</strong> riz, comme toutes <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s, tal<strong>le</strong>, c'est-à-dire qu'un pied émet une<br />

tige principa<strong>le</strong> et une ou plusieurs tiges secondaires. Ces tal<strong>le</strong>s n'arrivent<br />

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