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Forêts à caractère naturel

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4.1.5 A la rencontre de nos racines 44<br />

4.2 Des menaces multiples 45<br />

4.3 Stratégies de conservation 46<br />

4.3.1 Quels objectifs ? 46<br />

4.3.2 Fragmentation : de la théorie des îles… 47<br />

4.3.3 …<strong>à</strong> celle des méta-populations 48<br />

4.3.4 Pour un réseau de forêts <strong>à</strong> <strong>caractère</strong> <strong>naturel</strong> protégées 50<br />

4.3.5 Quelle doit être la taille minimale des réserves forestières ? 53<br />

4.3.6 Ilots de vieillissement :<br />

archipel de naturalité ou îles flottantes ? 55<br />

Etudier les forêts <strong>à</strong> <strong>caractère</strong> <strong>naturel</strong><br />

5.1 Choisir et évaluer les méthodes de gestion 57<br />

5.2 Etudes comparatives 57<br />

5.3 La forêt<br />

5.3.1 Structure des peuplements et dynamique forestière 58<br />

5.3.2 Le bois mort 61<br />

5.4 Espèces et communautés<br />

5.4.1 La flore vasculaire et la description des habitats forestiers 66<br />

5.4.2 Bryophytes, lichens, champignons et continuité forestière 67<br />

5.4.3 Les insectes saproxyliques et la diversité des micro-habitats 69<br />

5.4.4 Les oiseaux et la structuration des peuplements forestiers 71<br />

5.4.5 Les mammifères et la fragmentation des massifs forestiers 73<br />

5.4.6 Autres exemples… 74<br />

Autres perspectives pour les gestionnaires<br />

6.1 Tuer les mythes 75<br />

6.1.1 La sylviculture obligatoire ? 75<br />

6.1.2 Les insectes ravageurs 75<br />

6.1.3 Les arbres dangereux 77<br />

6.2 Classer les forêts <strong>à</strong> <strong>caractère</strong> <strong>naturel</strong> 78<br />

6.3 Restaurer la naturalité de nos forêts 79<br />

6.3.1 Gestion de conversion 79<br />

6.3.2 «Renaturer» les forêts exploitées 81<br />

6.3.3 Conserver des arbres morts 82<br />

6.3.4 Réintroduire les espèces saproxyliques ? 85<br />

6.4 Certifier les gestionnaires respectueux 86<br />

6.5 Evoluer dans nos réflexions 87<br />

6.6 Echanger nos expériences 88<br />

6.7 Quelles forêts pour demain ? 89<br />

Glossaire 90<br />

Bibliographie 91<br />

Ce cahier technique, destiné aux gestionnaires<br />

actuels et futurs d’espaces protégés<br />

et d’espaces forestiers, a pour objectifs :<br />

• de décrire le fonctionnement des forêts <strong>à</strong><br />

<strong>caractère</strong> <strong>naturel</strong> et de préciser le<br />

concept de naturalité ;<br />

• de présenter les raisons qui nous incitent<br />

<strong>à</strong> les protéger ainsi que les différents<br />

moyens dont dispose le gestionnaire<br />

d’espaces <strong>naturel</strong>s pour les étudier et les<br />

préserver.<br />

Le signe* placé après un terme technique ou inusuel<br />

renvoi au glossaire (§ 7), les numéros en exposant<br />

renvoient aux références bibliographiques (§ 8).<br />

Introduction<br />

Des diverses fonctions de la forêt, celles de production ont de tout<br />

temps été privilégiées aux dépends des fonctions écologiques.<br />

Les gestionnaires forestiers souhaitent aujourd’hui concilier<br />

différents objectifs aux sein d’espaces «multi-fonctionnels». C’est le<br />

cas des forêts périurbaines, dans lesquelles le rôle social est<br />

prépondérant. C’est également la tendance dans les espaces<br />

protégés où les fonctions écologiques sont mises en avant.<br />

Pour le scientifique, l’optimum écologique*, c’est-<strong>à</strong>-dire la situation<br />

où les facteurs du milieu sont le plus favorable <strong>à</strong> son développement,<br />

est représenté par la forêt «primaire» : une forêt en équilibre avec<br />

son milieu, qui ne souffre d’aucune perturbation anthropique*. Sous<br />

réserve qu’elle soit assez vaste, elle permet <strong>à</strong> toutes les espèces qui<br />

la composent (biodiversité) de se maintenir <strong>à</strong> long terme. Le<br />

fonctionnement <strong>naturel</strong> de ces forêts est caractérisé par une lutte<br />

permanente entre des arbres et des perturbations (§ 2.2).<br />

Ces forêts primaires, qui occupaient plus de 80% du continent<br />

européen après la dernière glaciation, n’ont cessé de régresser sous la<br />

pression de l’Homme. Ces rares lambeaux relictuels (il en reste moins<br />

de 1%) ne sont pourtant pas encore totalement protégés (§ 2.3).<br />

A défaut de pouvoir reconquérir une grande forêt originelle,<br />

certaines mesures de protection et de gestion, augmentant la<br />

«naturalité» forestière (§ 3), peuvent néanmoins en restaurer les<br />

caractéristiques écologiques et le fonctionnement. C’est dans cette<br />

perspective que doit être adopté le concept de naturalité. Le degré de<br />

naturalité d’un écosystème correspond <strong>à</strong> son degré de similitude avec<br />

l’écosystème «originel», celui qui se trouverait <strong>à</strong> sa place si aucune<br />

perturbation anthropique* n’avait modifié la dynamique, la structure et<br />

la composition forestière. Augmenter la naturalité forestière consiste<br />

<strong>à</strong> augmenter cette similitude, <strong>à</strong> réduire l’écart entre l’état actuel des<br />

forêts et leur état originel. La naturalité se mesure ainsi le long d’un<br />

gradient et non de façon binaire. Augmenter le degré de naturalité<br />

peut être atteint <strong>à</strong> long terme en laissant les forêts évoluer librement<br />

ou dans une moindre mesure en favorisant certains compartiments<br />

forestiers caractéristiques des forêts «primaires» : arbres morts,<br />

arbres de gros diamètres, etc.<br />

Si les forêts <strong>à</strong> <strong>caractère</strong> <strong>naturel</strong> (terme qui désigne les forêts <strong>à</strong> forte<br />

naturalité) focalisent aujourd’hui l’attention 187 , c’est qu’elles sont<br />

remarquables <strong>à</strong> plus d’un titre (§ 4.1). Elles apportent au sylviculteur<br />

les clefs d’une meilleure compréhension de la dynamique forestière.<br />

Elles permettent <strong>à</strong> une multitude d’espèces spécialisées de trouver<br />

leur habitat particulier. Ne négligeons pas non plus leur potentiel<br />

d’émerveillement, de ressourcement et parfois même de revenus<br />

pour l’Homme…<br />

Leur protection et leur gestion pose néanmoins un certain nombre<br />

de questions (§ 4.2) auxquels il est aujourd’hui urgent de répondre<br />

par des stratégies de conservation (§ 4.3) et des programmes de<br />

recherche adaptés (§ 5).<br />

5<br />

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