Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

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nouveau, nous devrons tout d'abord rechercher les courants
de circulation. Ceux qui partent d'un noyau de dispersion
devront être prolongés pour aboutir à un village voisin, à un
pont, à une gare, à un lieu de villégiature, à un parc, à une
forêt. Si quelque vieille route traverse le quartier projeté,
conservons-en le plus possible les arbres et les sinuosités;
cette ancienne chaussée deviendra une avenue et constituera
l'épine dorsale du nouveau quartier.
Adaptons ensuite ce premier schéma à la topographie des
lieux, en tenant compte des dénivellations qui peuvent obli-
ger à faire des déblais, des remblais ou des voies abordant
les hauteurs par la moindre pente.
Gardons-nous du procédé trop commode qui consiste à
niveller d'abord une vaste plaine dans laquelle nous trace-
rons un plan rectangulaire comme dans l'île de Manhattan à
New-York, ou un plan rectangulaire semé d'étoiles comme
à Washington, ou un plan formé d'une série de carrés
inscrits les uns dans les autres el coupés de diagonales
comme à Henrichemont, ou un plan en forme de toile
d'araignée comme à Carlsruhe. Ces conceptions artificielles
peuvent donner des plans fort beaux sur le papier, mais ils
ne correspondent à aucune réalité, à aucun besoin : ils sont
mort-nés.
Si notre quartier est très étendu, il faudra y réserver une
place pour certains services publics : mairie, poste, lélé-
graphs, commissariat de police, poste de pompiers, écoles
de différents degrés, bibliothèques ; y ménager des prome-
nades, des parcs, des places de jeux, un bassin de natation,
un emplacement pour un théâtre, une salle de concerts et de
conférences, etc.