Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

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jet, jugeait absolument nécessaire, le 10 octobre dernier,
que tout l'étage des Halles limité, d'une part, à la partie
gauche de la façade et, d'autre part, à la façade latérale de
l'aile gauche du monument, fût consacré à des services
municipaux.
Or, au cours de la seconde inspection qui a eu lieu le
15 janvier dernier, M. Dessain, Bourgmestre de Malines,
à la suite d'une question expressément posée par le Pré-
sident, a déclaré, de nouveau, que l'Administration com-
munale était décidée à se conformer en tous points aux
avis de notre Collège et à vos ordres, Monsieur le Ministre,
dussent les services de la Ville en être moins à l'aise.
Il a ajouté que si, pour conserver le pignon espagnol, il
fallait renoncer à l'utilisation d'une partie de l'étage
limité comme il est dit ci-dessus, aucune opposition ne
s'élèverait, de ce chef, de la part de l'Administration
communale.
Sans doute, au cours de l'échange de vues qui s'est
produit dans les bureaux de la ville à la suite de la seconde
inspection susdite, l'artiste a voulu, plus ou moins, atténuer
cette déclaration capitale du premier magistrat. Il a été
répondu à M. l'architecte Van Boxmeer que, malgré son
talent et sa compétence indéniables, il n'était pas le repré-
sentant attitré de l'Administration communale.
Après avoir entendu le rapport de sa délégation en séance
plénière, Monuments et sites réunis, la Commission royale
a procédé, de nouveau, à une discussion approfondie qu'elle
a terminée par un vote : à la majorité de quatorze voix
contre une et cinq abstentions, elle s'est prononcée en faveur
du maintien du pignon espagnol.