Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

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diviser la circulation, on y sème souvent des squares, des
fontaines, des statues, et l'on s'efforce d'impressionner favo-
rablement le voyageur par une entrée de ville majestueuse.
Nous comprenons encore dans cette catégorie les lieux de
stationnement des fiacres disséminés en ville. Les auteurs
de places oublient souvent de les prévoir, et c'est un tort.
Car les autorités communales ont quelquefois beaucoup de
peine à trouver des emplacements suffisants qui ne soient
pas incommodes pour les habitants voisins.
Il faut toujours, à cet endroit, disposer de moyens éner-
giques de lavage, pour éviter les mauvaises odeurs, garantir
la salubrité publique. Un dallage imperméable qui ne per-
mette pas la contamination du sol est à recommander.
3. Places ornées.
Les places ornées de plantations furent inventées par les
Anglais, quand la disparition graduelle des jardins privés, à
l'intérieur des villes, leur firent sentir la nécessité de recon-
stituer des réserves d'air en faveur de l'hygiène publique.
Nous attribuons encore leur création à l'amour des arbres,
bien plus développé chez les peuples du nord que chez les
méridionaux.
Cependant les villes provençales possèdent généralement
un cours ombragé de vieux platanes, et dans les villes espa-
gnoles la population va, au coucher du soleil, se promener
à l'alameda, plantée de peupliers, comme l'indique son nom.
Ces corsos où flânent les Italiens sont à l'intérieur de
Rome, de Palerme, de Naples, et sans plantations. Il est
vrai que leurs belles villas (Borghèse, Flora, Reale) leur
offrent une compensation.