Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

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gardés grâce à la construction de deux revêtements provi-
soires en briques. On ne saurait pas encore se rendre compte
de toutes les détériorations avant que les échafaudages
aient été dressés. On aperçoit toutefois dans la nef princi-
pale et dans les bas côtés maintes pierres calcinées et, de ce
chef, on peut s'attendre à quelques surprises.
M. le Doyen s'occupe, avec le concours de M. l'architecte
Dicksen, qui lui a été recommandé par M gr l'évêque de
Namur, et d'un fonctionnaire des Ponts et Chaussées, à faire
les travaux les plus urgents, tels que les murs dont il a été
question plus haut. Il a pris en location des madriers et il
va se procurer du carton bitumé pour abriter le sanctuaire
dévasté. Il faut encore pourvoir au remplacement de beau-
coup de vitres incolores. Par bonheur les vitraux n'ont guère
été atteints ; la grande verrière, exécutée par Ladon, est,
chose surprenante, presque intacte. Des grisailles ont, à vrai
dire, souffert davantage, mais la restauration n'entraînera,
toutefois, qu'une dépense peu élevée.
« Il n'y a pas lieu de déplorer la perte des dinanderies ni
celle d'aucune statue Je crois qu'il en est de même des
tableaux. En tous cas, ces derniers, à part une copie d'An-
toine Wiertz de la Vierge à la chaise, par Raphaël, n'offrent
aucune valeur spéciale.
» Les orgues, de facture relativement récente, sont entiè-
rement détruites et le tambour de porte de la façade occi-
dentale a souffert des atteintes du feu. Deux confessionnaux
de style gothique ont été anéantis ainsi qu'un autre apparte-
nant au XVII® siècle ou bien au début du XVIII 0 . Les deux
premiers meubles n'avaient pas de mérite transcendant, si je
les apprécie d'après un spécimen analogue, sinon identique,