Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

— 30 —
inutile de vouloir y faire une ajoute, au sujet de laquelle
n'existe aucune documentation. »
Nous ajoutions :
« L'artiste devra s'attacher à remetlreen bon et harmo-
nieux état les portions existantes du beffroi, telles que nous
les ont transmises les siècles passés.
» Cette restauration devra se faire avec un scrupule
qui ne saurait être trop grand et, en cas de difficultés,
complètement d'accord avec notre Collège. »
Telles sonl constamment et particulièrement en l'espèce,
les préoccupations de la Commission royale.
Si les mots rappelés ci-dessus enlre guillemets, ne concer-
naient à la date du 31 juillet 1912, que le projet de complé-
ment du beffroi, on les pouvait, dès alors, appliquer au
projet de démolition du pignon dit espagnol. Notre Collège
proposait précisément de faire, à ce sujet, une expérience
démonstrative à l'aide d'une maquette de grandeur naturelle.
Nous allions même jusqu'à demander à l'Administration
communale de faire recourir à quelqu'artifice pour dissimu-
ler le pignon espagnol et pour juger, par conséquent, de
l'effet qu'en ferait la disparition.
L'expérience n'a pas élé tentée de ce coté.
Néanmoins, ainsi que le relate noire rapport du 29 no-
vembre dernier précité, à la suite d'une première inspection
de la maquette en grandeur naturelle sur les lieux mêmes, le
10 octobre dernier, une majorité s'est constituée en faveur
de la disparition du pignon espagnol.
La principale raison invoquée en faveur de cet avis
était celle-ci :
L'architecte de la ville, M. Van Boxmeer, auteur du pro-