Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF)

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aussi les parvis, en étendant toutefois cette appellation à
toute place s'élendant au devant d'un édifice, qu'il soit civil
ou religieux.
Ce sont donc des places de luxe et d'apparat, comme
quelques Américains, admirateurs des forums européens,
voudraient en créer, sous le nom de centres civiques, à
New-York, Boston, Chicago, San-Francisco, afin d'atténuer
un peu la laideur et la mortelle monotonie de leurs villes.
PROPORTIONS DES PLACES.
Le premier problème dont a à se préoccuper l'architecte
d'une pareille place, c'est de déterminer une proportion har-
monieuse entre les dimensions de la place et la hauteur des
maisons qui doivent l'encadrer. Si la place est trop grande
par rapport aux édifices, ceux-ci perdent leur importance ;
si elle est trop petite, on ne peut se placer à une distance
convenable pour les admirer.
On admet généralement que les règles établies par
H. Maertens (Der Oplisclie Masstab, Berlin, 1884) n'ont pas
été contredites :
Placé à une distance égale à la hauteur de l'édifice, le spec-
tateur en distinguera les détails et il le verra sous un angle
de 45" ;
Placé à une distance égale à deux fois la hauteur, le spec-
tateur embrassera l'ensemble de l'édifice et le verra sous un
angle de 27°;
Placé à une distance égale à trois fois la hauteur, le spec-
lateur ne distinguera plus les détails, apercevra les contours
de l'édifice unis aux constructions voisines, et le verra sous
un angle de 18° ;