Pollution par les particules dans l'air ambiant - Haut Conseil de la ...
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à long terme (sur 7 vil<strong>les</strong>, <strong>les</strong> concentrations <strong>de</strong>s PM2,5 n’ayant pas été jugées complètes <strong>par</strong><br />
l’InVS à Marseille et à Lille), <strong>les</strong> valeurs lues <strong>dans</strong> l’annexe 5 pour <strong>les</strong> décès annuels évités<br />
<strong>par</strong> une baisse <strong>de</strong>s moyennes annuel<strong>les</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> 7 vil<strong>les</strong> d’étu<strong>de</strong> ont été rapportées à<br />
l’effectif <strong>de</strong>s 9 vil<strong>les</strong> au prorata du nombre <strong>de</strong> décès annuels respectivement <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
ensemb<strong>les</strong> 49 .<br />
Les données <strong>de</strong> cette analyse seront complétées lorsque l’InVS aura pu réaliser l’EIS pour<br />
<strong>les</strong> effets à court terme <strong>de</strong> l’écrêtement <strong>de</strong>s « pics » quotidiens <strong>de</strong>s PM2,5.<br />
Considérons le gain sanitaire résultant d’une réduction <strong>de</strong>s PM2,5 à <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong><br />
15 µg/m 3 en moyenne annuelle <strong>dans</strong> <strong>les</strong> neuf agglomérations urbaines, <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong><br />
situation réelle observée en 2008-2010 : 1 345 décès annuels (à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong>s 1 076 cas inscrits<br />
<strong>dans</strong> le tableau 8 <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> InVS en annexe 5) seraient évités avec, comme conséquence,<br />
un gain d’espérance <strong>de</strong> vie variant <strong>de</strong> 0,5 mois (Toulouse) à 8,6 mois (Lyon) selon<br />
l’agglomération. Ce<strong>la</strong> représente 1,7 % <strong>de</strong>s décès <strong>de</strong> sujets <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 ans <strong>dans</strong> <strong>les</strong> 9<br />
agglomérations urbaines considérées. Pour espérer un gain proche, en termes <strong>de</strong> nombre<br />
annuels <strong>de</strong> décès prématurés évités, il faudrait, si <strong>les</strong> actions mises en œuvre ne portaient<br />
que sur <strong>les</strong> facteurs influençant <strong>les</strong> variations journalières, écrêter toutes <strong>les</strong> valeurs<br />
moyennes quotidiennes à moins <strong>de</strong> 21 µg/m 3 (tableau 7 en annexe 5) ; il est c<strong>la</strong>ir qu’un tel<br />
objectif est inaccessible.<br />
Renforçant ce constat, le tableau 7, qui concerne l’estimation <strong>de</strong>s décès résultant à court<br />
terme <strong>de</strong> « pics » <strong>de</strong>s PM10, nous montre le nombre annuel cumulé <strong>de</strong> décès prématurés<br />
évités si aucune valeur journalière n’excédait différentes concentrations, <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong><br />
situation effectivement constatée pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong>. Un écrêtement à 40 µg/m 3<br />
permettrait <strong>de</strong> réduire <strong>la</strong> mortalité à court terme <strong>de</strong> 88 cas <strong>dans</strong> <strong>les</strong> neuf agglomérations (et<br />
<strong>de</strong> 40 décès évités, en cas <strong>de</strong> respect <strong>par</strong>tout <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur limite actuelle <strong>de</strong> 50 µg/m 3 ). Les<br />
résultats seraient meilleurs, avec 549 cas évités annuellement, mais néanmoins encore loin<br />
<strong>de</strong>s 1 345 décès annuels cités plus haut, si <strong>la</strong> stratégie adoptée pour réduire l’occurrence<br />
<strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> valeurs élevées journalières, consistait à ramener <strong>les</strong> PM10 à une moyenne<br />
annuelle <strong>de</strong> 15 µg/m 3 (tableau 6) ; là aussi, on comprend qu’un tel objectif est inaccessible,<br />
alors même que son impact <strong>de</strong> santé public est mo<strong>de</strong>ste.<br />
49 Comme indiqué plus haut en 5.3, le nombre <strong>de</strong> capteurs sur lequel l'EIS a été conduit est plus réduit que le<br />
nombre <strong>de</strong> capteurs <strong>de</strong> fond existant sur le territoire <strong>de</strong> l'unité urbaine concernée, selon <strong>les</strong> choix<br />
méthodologiques du projet Aphekom, <strong>dans</strong> un souci <strong>de</strong> représentativité <strong>de</strong> l'exposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et<br />
d'application <strong>de</strong>s fonctions dose-réponses publiées <strong>dans</strong> <strong>la</strong> littérature.<br />
<strong>Pollution</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>par</strong>ticu<strong>les</strong> <strong>dans</strong> l’air <strong>ambiant</strong><br />
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