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Pollution par les particules dans l'air ambiant - Haut Conseil de la ...

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Le tableau 8 présente <strong>les</strong> résultats <strong>de</strong> l’impact à long-terme <strong>de</strong> scénarios <strong>de</strong> diminution du niveau<br />

moyen <strong>de</strong> PM 2,5 respectivement à 10, 15 et 20 µg/m 3 . Ces scénarios sont encore plus contraignants que<br />

<strong>les</strong> scénarios d’écrêtage <strong>de</strong>s niveaux journaliers, et l’impact en termes <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> décès prématurés<br />

est également nettement plus important puisqu’il varie <strong>de</strong> 179 à 2864 décès en moyenne <strong>par</strong> an. C’est<br />

également le cas du gain d’espérance <strong>de</strong> vie à 30 ans, qui atteint 13 mois à Lyon.<br />

5. Discussion<br />

Discussion<br />

Les résultats <strong>de</strong> l’exercice réalisé confirment le poids considérable <strong>de</strong> l’exposition aux <strong>par</strong>ticu<strong>les</strong> en<br />

suspension sur <strong>la</strong> mortalité <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> françaises, et notamment l’impact à long-terme <strong>de</strong><br />

l’exposition chronique aux <strong>par</strong>ticu<strong>les</strong> fines (PM 2,5). Ces résultats sont tout à fait cohérents avec ceux<br />

obtenus <strong>dans</strong> le cadre du projet Aphekom pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2004-2006. Les estimations obtenues sont<br />

même supérieures à cel<strong>les</strong> estimées pour 2004-2006, en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une correction<br />

instrumentale en temps réel <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>par</strong>ticu<strong>les</strong> <strong>par</strong> TEOM, disponible pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2008-<br />

2009, alors que seule une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> correction im<strong>par</strong>faite, conduisant vraisemb<strong>la</strong>blement à sous<br />

estimer l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>par</strong>t vo<strong>la</strong>tile <strong>de</strong>s <strong>par</strong>ticu<strong>les</strong> atmosphériques, était disponible pour <strong>les</strong> années<br />

antérieures.<br />

La com<strong>par</strong>aison <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s différents scénarios doit prendre en compte d’une <strong>par</strong>t <strong>la</strong> différence <strong>de</strong><br />

nature <strong>de</strong> l’impact (court-terme versus long-terme). D’autre <strong>par</strong>t, <strong>la</strong> com<strong>par</strong>aison <strong>de</strong> scénarios<br />

d’écrêtage <strong>de</strong> valeurs journalières et <strong>de</strong> scénarios portant sur <strong>les</strong> niveaux moyens annuels doit prendre<br />

en compte, comme nous l’avons indiqué, l’impact <strong>de</strong>s scénarios d’écrêtage sur le niveau moyen annuel.<br />

Par ailleurs, l’interprétation <strong>de</strong>s résultats doit prendre en compte l’incertitu<strong>de</strong> associée aux résultats,<br />

notamment <strong>les</strong> biais éventuels <strong>dans</strong> l’estimation du niveau moyen d’exposition, <strong>la</strong> possible sousestimation<br />

<strong>de</strong> l’impact à long-terme <strong>de</strong> l’exposition chronique en re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> non-prise en compte<br />

<strong>de</strong>s contrastes intra-urbains d’exposition, l’incertitu<strong>de</strong> associée à l’estimation du risque re<strong>la</strong>tif <strong>dans</strong><br />

l’étu<strong>de</strong> source (tableau 1), ainsi que l’incertitu<strong>de</strong> liée à <strong>la</strong> transposition <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> étudiées <strong>de</strong><br />

re<strong>la</strong>tions concentration-risque estimées <strong>dans</strong> d’autres vil<strong>les</strong>. En ce qui concerne ce <strong>de</strong>rnier point, <strong>la</strong><br />

fonction concentration-risque utilisée pour quantifier l’impact <strong>de</strong>s PM 10 est cependant cohérente ave<br />

cel<strong>les</strong> obtenues <strong>par</strong> plusieurs étu<strong>de</strong>s multicentriques européennes, <strong>par</strong> exemple en France [14], en<br />

Espagne [15] et en Italie [16,17]. Pour <strong>les</strong> impacts à long-terme, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion estimée <strong>par</strong> l’American<br />

Cohort Study est considérée comme <strong>la</strong> plus pertinente à ce jour, et présente <strong>de</strong>s résultats cohérents<br />

avec ceux retrouvés en Europe [18].<br />

Enfin, l’évaluation réalisée ne prend en compte que l’impact sur <strong>la</strong> mortalité, dont plusieurs travaux ont<br />

montré qu’il dominait très <strong>la</strong>rgement, notamment en termes <strong>de</strong> valorisation économique, l’impact total<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> pollution atmosphérique. Celà conduit toutefois à sous-estimer l’ensemble <strong>de</strong>s bénéfices sanitaires<br />

qui pourraient être associés à une amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’air, notamment en termes d’impact sur<br />

<strong>la</strong> morbidité chronique et sur <strong>les</strong> manifestations aigües <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies chroniques.<br />

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