introduction analyse organisationnelle m2 - FOAD - Formations ...
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un environnement turbulent donnera naissance à des structures organiques<br />
caractérisées par une redéfinition continuelle des tâches donnant de la flexibilité,<br />
animées par une faible spécialisation du travail, une standardisation réduite, mais par<br />
une responsabilisation hors normes des agents. La communication est configurée sur<br />
l’ajustement mutuel.<br />
Dans le même « courant environnemental », Lawrence et Lorsch en 1967, publient<br />
« Organization and environment » et démontrent que plus l'environnement est stable, plus<br />
les entreprises ont tendance à évoluer avec une structure formalisée, et inversement.<br />
Plus tard, il démontrent que :<br />
Les modes de fonctionnement se différencient avec le degré d’instabilité de<br />
l’environnement. La complexité induit la décentralisation ; plus les informations à<br />
obtenir et à traiter pour prendre une décision sont nombreuses et plus les personnes<br />
qui participent aux décisions le sont ; ces comportements entraînent une<br />
décentralisation verticale et horizontale.<br />
L’organisation sera amenée à se segmenter ou se diversifier en sous-systèmes<br />
agissant de manière autonome. Ce sera le cas de l’entreprise (conglomérat) qui<br />
évolue sur plusieurs marchés et qui se structure en fonction de chacun des marchés<br />
sur lesquels elle intervient.<br />
L’hostilité de l’environnement provoque le retour en force de la supervision directe et<br />
pousse vers une nécessaire centralisation des décisions, le leader de l’organisation<br />
assurant seul une réponse coordonnée et rapide.<br />
L’adaptation et l’évolution des organisations conduit donc à une dynamique <strong>organisationnelle</strong><br />
impulsée par l’instabilité ou la turbulence de ses environnements.<br />
3-4 Les effets du pouvoir<br />
« En comportement organisationnel, le pouvoir se définit, selon la perspective, comme la<br />
capacité d’amener autrui à accomplir une tâche qu’on veut voir menée à bien, ou d’influer<br />
sur le cours des événements 37 »<br />
Pour observer que la tâche est menée à bien il faut nécessairement exercer un contrôle.<br />
Dans cette situation, l’organisation est contrôlée par un acteur externe (gouvernements ou<br />
actionnaires ou société mère) par rapport à l’organisation.<br />
De fait, la nature du contrôle exercé sur l’entreprise oriente sa structuration.<br />
L’exercice de ce pouvoir externe pousse le sommet stratégique à la centralisation et à la<br />
formalisation.<br />
Plus le contrôle externe est fort, plus le pouvoir dans l’entreprise tend à être centralisé au<br />
niveau du sommet hiérarchique et à formaliser le travail. La centralisation du pouvoir permet<br />
de rendre le dirigeant responsable du déroulement de la bonne marche de l’organisation et<br />
la standardisation permet à l’acteur extérieur de contrôler cette activité. La tutelle qu’exerce<br />
l’Etat sur les organismes chargés d’une mission de service public en est un exemple qui<br />
accroît la bureaucratisation de la structure.<br />
Le contrôle externe peut aussi être le fait de leader d’opinion.<br />
Il faut aussi prendre en compte les jeux politiques et les coalitions.<br />
Les effets de mode amènent les organisations à se structurer de façon identique, notamment<br />
lorsque les grands cabinets vendent à leurs clients des modes d’organisation ou de façonner<br />
les paramètres de conception en fonction de « l’air du temps » sans que ceux-ci soient<br />
adaptés à l’entreprise et en s’appuyant sur la croyance de certains chefs pensant qu’il existe<br />
en toutes circonstances une « one best way ».<br />
37 In « comportement humain et organisation », p. 332, JR. Schermerhorn, JG. Hunt, RN. Osborn, C.de Billy aux éditions Erpi<br />
Cours IAO/IFSE Maxime Moreno sur proposition de Caroline Manville Maître de Conférence GRH, IAE - UT1- 43 /53