CES FREINS QUI PLOMBENT L'INDUSTRIE - FOOD MAGAZINE
CES FREINS QUI PLOMBENT L'INDUSTRIE - FOOD MAGAZINE
CES FREINS QUI PLOMBENT L'INDUSTRIE - FOOD MAGAZINE
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
convention dans ce cadre a vu le jour<br />
lors du SIAM 2009 entre Fimasucre et le<br />
Crédit Agricole du Maroc.<br />
Qu’en est-t-il du partenariat<br />
avec les centres de recherches<br />
agronomiques en la matière ?<br />
Plusieurs conventions de partenariat ont<br />
été établies dans différents domaines et<br />
différents périmètres (mécanisation, fertilisation,<br />
désherbage, phytosanitaire…).<br />
Fimasucre est représentée au niveau des<br />
groupes scientifiques de l’IIRB (Institut<br />
International des Recherches Betteravières)<br />
par le biais de chercheurs marocains<br />
dans différentes disciplines telles que<br />
le parasitisme, les semences, le sol et la<br />
plante….<br />
Pour ce qui est de l’ouverture à l’international,<br />
un benchmarking avec tous<br />
les instituts de recherches betteravières<br />
et cannières (ITB France,…) est réalisé<br />
dans le but d’améliorer nos performances.<br />
Notre pays est membre de l’IIRB à<br />
Bruxelles, de l’AFCAS (Association des<br />
producteurs de betteraves et cannes à sucre),<br />
de l’OIS (Organisation Internationale<br />
du Sucre). L’objectif étant de suivre<br />
les résultats des états, benchmark…<br />
Encouragez-vous l’utilisation par<br />
les agriculteurs des semences<br />
monogermes, des techniques<br />
adaptées de travail du sol, de<br />
rationalisation de l’utilisation de<br />
la fertilisation azotée pour booster<br />
davantage la production sucrière ?<br />
Concernant la monogerme, un programme<br />
important a été réalisé. En effet, les<br />
superficies emblavées en monogerme,<br />
globalement au niveau du groupe, sont<br />
passées de 5.000 ha en 2008 à 9.000 ha<br />
en 2009, et pour cette campagne 25.600<br />
ha sont prévus avec une généralisation<br />
de la monogerme au niveau du périmètre<br />
de Tadla.<br />
Dans le cadre du programme de développement<br />
de la mécanisation de tout le<br />
train technique des cultures sucrières,<br />
du travail du sol à la récolte, Cosumar a<br />
procédé à l’encouragement et à l’accompagnement<br />
de la création de sociétés de<br />
prestation de services et à l’équipement<br />
individuel des agriculteurs en matériels<br />
agricoles. Des essais concluants relatifs<br />
à la mécanisation de la récolte ont été<br />
conduits dans les différents périmètres.<br />
Quelle est la valeur ajoutée de ces<br />
acquis technologiques ?<br />
Ces acquis permettent une meilleure<br />
maîtrise du parasitisme, une rationalisation<br />
du coût de production, une amélioration<br />
de la logistique du transport et une<br />
amélioration du revenu de l’agriculteur,<br />
ainsi que la consolidation de la relation<br />
de partenariat entre l’agriculteur et<br />
Cosumar.<br />
Pourtant, depuis des années, il<br />
existe une tension continue entre<br />
Cosumar et les agriculteurs.<br />
Certains d’entre eux ont suspendu<br />
la culture de la betterave sucrière.<br />
Quelle est l’origine de ces litiges<br />
? Quelles sont les solutions<br />
envisagées pour alléger ces<br />
tensions ?<br />
La relation entre Cosumar et les agriculteurs<br />
est depuis toujours une relation<br />
de partenariat, s’inscrivant dans<br />
le cadre d’une relation Win-Win. Elle<br />
s’est consolidée par la création de la<br />
fédération interprofessionnelle marocaine<br />
de sucre, composée de l’Union des<br />
associations des producteurs de plantes<br />
sucrières et l’association professionnelle<br />
sucrière (APS), ayant pour missions,<br />
entre autres :<br />
- l’organisation, le développement et<br />
l’intégration de la filière sucrière ;<br />
- le renforcement de la concertation et<br />
de la coordination entre les différents<br />
partenaires en vue de développer le<br />
secteur sucrier sur les plans agricole et<br />
industriel ;<br />
- la défense des intérêts des producteurs<br />
et des transformateurs des plantes<br />
sucrières.<br />
Toujours sur ce point, la Cosumar<br />
a procédé dernièrement à la<br />
fermeture de Sunabel à Louaamra.<br />
Quelles sont les raisons de cette<br />
fermeture ? Quel est l’impact<br />
social de cette action, surtout<br />
pour le personnel et la dynamique<br />
économique de la région ?<br />
La décision de l’arrêt des activités au niveau<br />
de l’unité de traitement de canne à<br />
sucre de Laaouamra n’aura aucun impact<br />
sur les agriculteurs et les ouvriers de<br />
l’usine, du fait que le groupe Cosumar se<br />
charge du transport des plantes produites,<br />
qui seront dans ce cas acheminées<br />
vers les autres unités de traitement.<br />
Concernant notre personnel, il reste<br />
rattaché au groupe et aucune décision<br />
le concernant ne sera prise de manière<br />
unilatérale, mais en concertation avec les<br />
représentants syndicaux et l’ensemble<br />
des intervenants et autorités locales.<br />
D’ailleurs, cette fermeture a<br />
succédé à celle de l’usine de<br />
Khmis Zemamra. Comment<br />
expliquez-vous ces mesures,<br />
surtout que nous sommes un<br />
pays qui a besoin d’atteindre<br />
l’autosuffisance en sucre ?<br />
L’usine de Khmis Zemamra n’a pas<br />
été fermée, elle est toujours en activité.<br />
Seulement, depuis 2005, elle est dédiée<br />
au conditionnement de sucre blanc et ce,<br />
dans le cadre du grand projet d’extension<br />
des sucreries des Doukkala où la<br />
capacité de traitement de betteraves a<br />
été portée à 15.000 tonnes de betteraves/<br />
jour.<br />
Ces mesures entrent dans le cadre d’une<br />
politique de modernisation de notre<br />
amont agricole et de notre outil industriel<br />
afin d’atteindre les standards inter-<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 20 / Du 15 Mars au 15 Avril 2010 31