nationaux. L’amélioration de la productivité et une meilleure compétitivité font partie de nos objectifs afin de réduire la dépendance en sucre de notre pays. Quelles opportunités Cosumar pourrait-elle tirer du Plan Maroc Vert ? Le groupe Cosumar s’est engagé à accompagner la filière sucrière dans sa mise à niveau pour permettre une amélioration globale de ses performances. Ces investissements, prévus dans le contrat programme, rentrent dans le cadre du Plan Maroc Vert, signé entre l’Etat et Fimasucre le 22 avril 2008 et vont contribuer à une meilleure compétitivité de la filière sucrière. Toujours dans le cadre du Plan Maroc Vert, Cosumar penset-elle agrégation ? Le modèle d’approvisionnement agriculteurusine continuera-t-il toujours d’exister ? Le groupe Cosumar, présent sur tout le territoire marocain à travers 5 périmètres agricoles différents (Doukkala, Tadla, Gharb, Loukkos, Moulouya), et agrégateur de 80.000 producteurs de betteraves et de cannes à sucre, continue à remplir efficacement et durablement sa mission dans le cadre du modèle mis en place. Et tout réajustement ne pourra se faire que dans le cadre de l’amélioration de nos relations avec nos partenaires. Retournons à Cosumar l’entreprise. Quels sont les projets de développement programmés pour développer le secteur sucrier (investissements en matériels et technologie, nouveaux produits, etc.(, pour atteindre l’autosuffisance et améliorer la performance de l’entreprise ? Le programme INDIMAGE 2012, lancé <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 20 / Du 15 Mars au 15 Avril 2010 32 suite à l’acquisition des quatre sociétés sucrières ex-étatiques, vise à améliorer la compétitivité de notre filière et assurer une meilleure satisfaction de nos clients. Cosumar a ainsi mis en place, entre autres, un programme d’accompagnement de l’amont agricole sucrier et des projets d’investissements industriels. Ces investissements, dont certains d’entre eux sont déjà opérationnels, représentent un montant global de 3,6 milliards de Dirhams et entrent dans le cadre du contrat programme. Ceci permettra à l’horizon 2013 de couvrir 55% des besoins nationaux en sucre. Les projets industriels déjà opérationnels sont : - le projet de modernisation et d’extension de la raffinerie de Casablanca. - la transformation des sucreries d’Oulad Ayad et de Mechraa Bel Ksiri de sucrerie de brut en blanc. - la mise au point d’une station de production d’énergie propre composée d’une chaudière à vapeur alimentée par la bagasse (issue de la canne). Cette station a été installée au niveau de la Sunabel à Mechraâ Bel Ksiri et s’insère dans le cadre d’un projet qui a permis d’optimiser la consommation d’énergie au niveau de cette sucrerie. Les tests effectués au cours de la campagne 2007 ont démontré que cette chaudière obtenait de bons résultats. Des résultats confirmés lors de la campagne 2008, avec l’exploitation de 400 tonnes de bagasse par jour. Cet investissement de 50 millions de DH rentre dans le cadre de l’engagement du groupe Cosumar à optimiser ses propres ressources dans l’objectif de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre en substituant le charbon par la biomasse. Concernant les industriels, comment se répartit votre chiffre d’affaires en fonction de leurs activités (industrie de boisson, confiserie, chocolaterie...( et quelles sont leurs exigences quantitatives et qualitatives ? Au titre de l’année 2009, les ventes de sucre sur le marché national ont atteint 1,16 millions de tonnes, dont plus de 50% de parts de marché pour le sucre granulé. La part des industriels représente plus de 13% des ventes globales, mais une grande partie reste informelle, car certains industriels s’approvisionnent directement chez les grossistes. Plusieurs critères sont définis par les in- dustriels : les critères physico chimiques tournent atour de la coloration, la teneur en sulfite, l’humidité, la granulométrie, le test de propreté, le pH, la teneur en sucre réducteur, en matières insolubles et la teneur en matière minérale… Ils suivent un cahier de charges qui est établi avec l’industriel et approuvé par le laboratoire. Ces critères pré établis dans le cahier de charges varient selon les exigences des industriels et en fonction de l’utilisation du sucre. Chaque commande doit répondre aux exigences du client. Chaque industriel a un paramètre donné et ses propres exigences, des critères qu’il évoque en premier lieu. Il y a d’autres critères microbiologiques (les mésophiles totaux, les levures, les moisissures…) et organoleptiques (odeur du sucre, le goût…) qui entrent en jeu. Le laboratoire intervient en amont depuis le départ, par des contrôles continus, des tests et un suivi au niveau des différentes phases et stades pour assurer une bonne coloration du produit final. Chaque paramètre a des contrôles qui lui sont spécifiques, à différents niveaux. Le rôle du laboratoire est de faire en sorte que les caractéristiques soient satisfaites à la phase finale. Ainsi, les industriels exigent le respect des commandes et des délais de livraison. L’Organisation International du Sucre s’est réunie les 26 et 27 novembre et a élu le Maroc à sa présidence en votre personne. Quel est le rôle de cette structure et quels sont vos projets à sa tête ? Le Maroc, en tant que membre actif au sein de l’OIS, participe régulièrement aux activités de cette importante organisation qui regroupe 84 pays membres, représentant à l’échelle mondiale 81% de la production du sucre, 65% de la consommation, 95% des exportations et 39% des importations, plaçant l’OIS au rang des organisations mondiales les plus importantes. La présence soutenue du Maroc au sein des organes de gestion de l’OIS vient confirmer la volonté du Groupe Cosumar de contribuer de façon active au rayonnement de la filière sucrière du Royaume du Maroc à l’échelle internationale. Propos recueillis par Khalid KHERRAF
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