en plus, doivent s’imbriquer d’une façon parfaite dans la chaine, pour donner, au final, une qualité de service et un coût global optimaux. Mais attention, un changement sur l’un des maillons qui contribue à son amélioration, peut faire des dégâts considérables sur un autre maillon et apporter au final un triste résultat sur l’ensemble. C’est là que les techniciens doivent montrer beaucoup de prudence, d’intelligence et d’esprit d’équipe pour faire en sorte que tout soit pris en compte lors de décisions de modification. Le choix de ce barycentre doit donc être pris très au sérieux et ne doit en aucun cas remettre en cause, par exemple, la qualité de service et les tarifs de tel ou tel fournisseur de matières premières ou d’emballage. Le positionnement du terrain doit également satisfaire un certain nombre d’exigences, et notamment la qualité des accès et leur évolution. Attention à la solidité des routes d’accès si vous utilisez des ensembles routiers de 30 tonnes, ou bien, à la construction d’une autoroute sans bretelle d’accès, ou d’ouvrages d’art qui obligent les camions à effectuer de longs détours. Une précaution importante est de choisir un site non enclavé qui intègre une réserve foncière suffisante pour accepter une évolution des surfaces sans avoir à effectuer trop rapidement, à un moment ou un autre, un déménagement qui est toujours préjudiciable pour une organisation. Il faudra également intégrer les <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 20 / Du 15 Mars au 15 Avril 2010 46 contraintes de voisinage, s’il y en a et le nécessaire besoin de surface lié aux manœuvres des camions qui auront à opérer sur ce site. Le gisement de main d’œuvre est aussi une condition essentielle pour la définition du positionnement, ainsi que l’existence de transports en commun efficients. Il ne faut pas oublier que ces dépôts sont très « mangeurs » de ressources et que pour optimiser les opérations, il faudra utiliser les installations au maximum sur les 24 heures d’une journée. Pour cela, il vaut mieux se positionner dans une zone où l’on peut recruter de bons opérateurs et qui auront libre accès à des moyens de transport adaptés et flexibles. L’étape suivante est de définir la surface, la hauteur de la dalle par rapport au sol, et la hauteur sous plafond de l’entrepôt. En premier lieu, il faudra : tenir compte de l’évolution des flux dans le temps, des modes de transport, de stockage et de manutention qui peuvent être extrêmement différents en fonction des choix pris (chargement et déchargement de marchandises avec porteurs ou semiremorques… stockage au sol, sur racks conventionnels ou à accumulation … manutention par gerbeurs, chariots élévateurs, chariots à mât rétractable, ou tridirectionnels….) et bien entendu lister l’ensemble des opérations à réaliser dans cet entrepôt comme, les opérations de réception, de stockage, de préparation, d’expédition, de passage à quai, de chargement des appareils de manutention, de stockage d’emballage ou de supports de manutention et bien sûr, toutes les opérations à valeur ajoutée comme le suremballage, la confection de lots ainsi que les opérations de maintenance et d’entretien. En second lieu, il faudra dessiner très précisément l’ensemble des flux internes en respectant les règles d’espace et de cohérence et en considérant la sécurité. Cela doit amener le logisticien à bien intégrer la configuration des flux et à se préparer à définir l’ensemble des modes opératoires et procédures qui sont un complément indispensable à la formation des opérateurs et à la construction d’une organisation. En troisième lieu, il faudra analyser très précisément, et dans le détail la chronométrie de chaque opération et benchmark. Il s’agit là de voir comment se déroule chaque opération dans le temps et comment on peut les organiser pour faire en sorte d’utiliser les mêmes surfaces pour des opérations différentes sans gêner le bon déroulement de l’exploitation dans son ensemble. Un fois ces exercices accomplis et la configuration des zones dessinée, tenant compte, bien entendu, des compléments de surfaces comme les locaux sociaux et les bureaux, mais aussi du positionnement des éclairages tant naturels qu’électriques, ….. Il faudra simplement poser la boite sur le plan et cela configurera notre entrepôt. Ce point est une transition idéale pour vous parler de l’importance du choix du progiciel de gestion des flux dans l’entrepôt. Il va de soi qu’une organisation de cette envergure ne peut pas se passer de l’utilisation d’un applicatif qui va enregistrer toutes les opérations physiques mais aussi vous aiguiller dans vos mouvements et donner une vraie rigueur indispensable aux opérateurs. Le choix de cet applicatif doit se porter sur un outillage qui ne doit en aucun cas ressembler à une usine à gaz mais surtout être conçu pour apporter aux utilisateurs un véritable confort.
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