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Dossier pédagogique Quand mon Frère reviendra

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• Un autre point de vue sur la fraternité ? La directrice de l’école<br />

Le thème de la fraternité apparaît aussi sous une autre forme au chapitre 6 de la troisième<br />

partie lorsque Lia se retrouve chez la principale du collège parce qu’elle a giflé un élève. Une<br />

discussion s’engage entre ces deux personnages. La principale explique que « l’école, le<br />

savoir, la culture […] rendent les gens libres » et elle précise : « La liberté, c’est un choix. On<br />

fait tous des choix dans la vie, même à quatorze ans. Ne te laisse pas influencer par ceux de<br />

ton frère… ». A cela, Lia répond : « Vous ne devez pas avoir de frère ou de sœur… - Si, j’ai<br />

deux frères, et nous ne nous voyons qu’une fois par an chez mes parents. Le jour où les<br />

parents mourront, nous ne nous verrons plus, car nous n’avons rien à nous dire. C’est la vie. -<br />

Vous ne vous entendiez pas avec eux quand vous étiez enfant ? - Si, bien sûr que si. Mais,<br />

ensuite, chacun trace sa route, choisit sa vie et ça commence tôt, à ton âge, dès<br />

l’adolescence. » (p. 202). Deux conceptions complètement différentes de la fraternité<br />

s’opposent ici entre la principale du collège et Lia. La principale conclut cette discussion en<br />

disant : « Tu connais la devise de la République ? Liberté, égalité, fraternité ? Inspire-toi<br />

d’elle ! » (p. 203). On remarque bien sûr que le thème de la fraternité fait partie de la devise<br />

française. On peut donc penser que la fraternité signifie justement autre chose que le lien du<br />

sang.<br />

• Alexandre et Pauline<br />

Ce thème se retrouve aussi dans la relation qui unit Alexandre à sa soeur handicapée, Pauline.<br />

Au chapitre 11 de la troisième partie, on apprend que leur mère tombe malade et que, par<br />

conséquent, Pauline a été placée en famille d’accueil. Cependant Alexandre tient absolument<br />

à s’occuper de sa sœur lui-même : il part ainsi rejoindre son oncle qui habite dans le Sud et<br />

qui devrait l’aider à récupérer sa sœur. Lia prend conscience à ce moment que jusqu’alors elle<br />

n’a pensé qu’à ses propres problèmes. Même si ce n’est pas écrit de façon explicite dans le<br />

livre, on comprend qu’elle reçoit encore une fois une leçon de fraternité. Plutôt que de<br />

continuer à reprocher à son frère d’être parti, elle essaiera alors de se rapprocher à nouveau de<br />

lui. Elle y réussira à la fin du livre, au chapitre 13 de la troisième partie, bien que cela<br />

n’empêcher pas plus tard un nouveau départ de Philippe.<br />

• Philippe et sa soeur<br />

Enfin, au tout dernier chapitre du livre, une amie de Philippe, Diane, qui a vécu dans la rue<br />

avec lui, veut lui rendre visite et rencontre Lia. Diane reconnaît cette dernière, car elle a un<br />

dessin fait par Philippe qui la représente. Le lecteur apprend en fait que durant sa fugue,<br />

Philippe parlait souvent de sa sœur et attachait beaucoup d’importance au dessin qu’il avait<br />

fait d’elle. Ainsi on se rend compte que Philippe, malgré une apparente désinvolture, a<br />

toujours pensé à sa sœur.<br />

b) Le choix de vie et la liberté<br />

• Le mode de vie « bourgeois »<br />

Le choix du mode de vie est un thème très important de ce roman, car c’est ce questionnement<br />

qui est à l’origine du départ de Philippe. La famille de Lia et de Philippe vit confortablement<br />

dans une maison. C’est une famille qualifiée de « bourge » (bourgeoise) par Alexandre<br />

(p. 161), qui lui vit dans un HLM (Habitation à Loyer Modéré) sale. Le roman <strong>mon</strong>tre que<br />

l’argent et une maison confortable ne suffisent pas à assurer le bonheur d’une famille et de ses<br />

enfants. C’est encore une fois Alexandre qui le dit : « Finalement, de nous deux, c’était peutêtre<br />

pas lui, dans sa maison de bourge, qui avait le plus de chance. Moi, dans <strong>mon</strong> quartier<br />

pourri, j’ai plein de projets, d’envies. Il y a tellement de trucs à faire, à changer. Lui, jusqu’à<br />

ce qu’il s’en aille, il cherchait ce qu’il aurait aimé faire, mais il ne trouvait pas » (p. 161).<br />

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