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Texte complet - Université de Liège

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Bodson L.<br />

Fig. 3a.– Cerastes cerastes (Linné, 1758), Vipère à cornes ou Céraste.<br />

Aoussard (Sahara « occi<strong>de</strong>ntal », Maroc), novembre 2009.<br />

Cliché et © Michel Aymerich. Avec l’aimable autorisation <strong>de</strong> l’auteur.<br />

est ovipare. La femelle pond, en juillet-août,<br />

<strong>de</strong> 10 à 20 œufs qui éclosent d’habitu<strong>de</strong> en<br />

octobre 139 . Continue-t-elle à occuper l’abri où<br />

elle les a déposés, elle cohabite avec ses jeunes<br />

pendant qu’ils émergent <strong>de</strong> leur coquille.<br />

Pour se nourrir, Cerastes vipera chasse à l’affût,<br />

immergée dans le sable, lacertidés, scincidés,<br />

geckos, jeunes agamidés et petits rongeurs<br />

(Schleich et al. 1996 : 538 ; Phelps 2020 :<br />

356). Elle ne visite pas les abords <strong>de</strong>s oasis et <strong>de</strong>s<br />

palmeraies (Schleich et al. 1996 : 535), ce que<br />

fait Cerastes cerastes. Lui non seulement chasse<br />

à l’affût, enfoui dans le sable, mais il traque ses<br />

proies (lacertidés, scincidés, geckos et serpents<br />

juvéniles, passereaux et petits rongeurs) 140 . Ni<br />

139. Schleich et al. 1996 : 536 ; Phelps 2010 : 347 ;<br />

cf. Gruber 1992 : 175 ; Spawls & Branch 1995 : 123 ; Mallow<br />

et al. 2003 : 130. Caractérisation générale <strong>de</strong> C. cerastes : cf. ci<strong>de</strong>ssous<br />

[p. 99-102], 2.3.2.2.1, tableau 4.<br />

140. Cerastes cerastes : Schleich et al. 1996 : 535-536 ; Mallow<br />

et al. 2003 : 129 ; Phelps 2010 : 347 ; même tactique chez<br />

C. gasperettii (ci-<strong>de</strong>ssous, 3.3.3.1) : Schleich et al. 1996 : 535-<br />

536 ; Mallow et al. 2003 : 132 ; Phelps 2010 : 350.<br />

les oasis ni la végétation maigre et raréfiée <strong>de</strong>s<br />

déserts <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> sable ne correspon<strong>de</strong>nt à<br />

l’environnement que désigne le grec hulē « garrigue,<br />

maquis, forêt » (voir ci-<strong>de</strong>ssus, 2.1.3.1,<br />

n. 60) et d’où revient (vers 127) la dipsas, après<br />

s’être sustentée. L’acception <strong>de</strong> hulē impose <strong>de</strong><br />

réviser l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> dipsas au vers 125.<br />

Le type <strong>de</strong> couverture végétale qui est en cause et<br />

les indices disséminés au fil <strong>de</strong>s vers 21-117 sur<br />

les biotopes orientent vers l’herpétofaune grécoasiatique.<br />

Dans celle-ci, la seule <strong>de</strong>s sortes (mo<strong>de</strong>rne<br />

: espèces) <strong>de</strong> vipères sur laquelle la tradition,<br />

en son état présent, fournit la preuve<br />

morphologique explicite qu'elle a été différenciée<br />

141 est l’eurasiatique Vipera ammodytes<br />

141. Nicandre, Ther., 212-213, sous la périphrase zoologique,<br />

au vers 209, echidnēessan … morphēn « conformation vipérine »,<br />

épicène car le trait diagnostique est commun aux <strong>de</strong>ux sexes :<br />

la vipère grecque « à une corne (sur la pointe du museau) »<br />

(cf. Bodson 2009 : 99-100) ; comparer la différenciation sexuelle<br />

en 223 : echis, 232 : echidna dans la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’envenimation ;<br />

voir ci-<strong>de</strong>ssus, 1.2.2.2. Dans l’art grec : (exemples) à la tête et au<br />

cou <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Gorgones sur l’amphore proto-attique d’Éleusis,<br />

vers 670 (Musée d’Éleusis, sans numéro d’inventaire publié),<br />

94 ANTHROPOZOOLOGICA • 2012 • 47. 1.

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