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Texte complet - Université de Liège

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Introduction au système <strong>de</strong> nomination <strong>de</strong>s serpents en grec ancien<br />

2.3.2.2.1. Critères zoologiques<br />

Vipera berus (Linné, 1758), qui est marginale<br />

en Grèce où elle atteint, à la frontière nord, sa<br />

limite méridionale 155 , est absente du continent<br />

africain et <strong>de</strong> l’Égypte. Contrairement à l’hypothèse<br />

<strong>de</strong> Brenning adoptée par Jacques (voir<br />

ci-<strong>de</strong>ssus, 2.2.2), elle est exclue <strong>de</strong> Ther., 334<br />

plus encore que <strong>de</strong> 125. Leitz (voir ci-<strong>de</strong>ssus,<br />

2.2.2) i<strong>de</strong>ntifie la dipsas afro-égyptienne à Pseudocerastes<br />

persicus (Duméril, Bibron & Duméril,<br />

1854), le Pseudocéraste <strong>de</strong> Perse, aujourd’hui<br />

Pseudocerastes fieldi Schmidt, 1930, le Pseudocéraste<br />

<strong>de</strong> Field ([p. 98], Fig. 4) 156 , en arguant <strong>de</strong><br />

la couleur noire <strong>de</strong> la queue chez les <strong>de</strong>ux sexes<br />

155. Vipera berus (Linné, 1758), la Vipère pélia<strong>de</strong>, ne se trouve<br />

en Grèce qu’à proximité <strong>de</strong>s frontières macédonienne et bulgare<br />

(d’autres stations, autour <strong>de</strong> Thessalonique et en Thessalie, sur le<br />

Pin<strong>de</strong>, sont à confirmer). Cf. Nilson & Andrén 1997b ; David &<br />

Ineich 1999 : 332-334 ; Arnold & Oven<strong>de</strong>n 2002 : 230-231,<br />

285 (carte 186) et pl. 48, 2a-b ; Mallow et al. 2003 : 242-252<br />

et pl. 14, 6 ; Nilson et al. 2005 : 220-236 ; Herpetomania 2006,<br />

s. v. « Vipera berus » : 37 clichés par Z. Špinka, D. Zerzán,<br />

D. Hegner, J. Janda, L. Sýkora, O. Knobloch, D. Jablonski,<br />

P. Balej, J. Lehký, P. Neumann, K. Rosínek, A. Susor et<br />

M. Brichta ; Valachos et al. 2008 : 410-413 et fig. 403-406 ;<br />

Phelps 2010 : 457-464 et fig. 477-486, carte n° 80 ; (30/08/2010) ;<br />

(25/09/2010), s. v. « Distribution ».<br />

156. À l’unique espèce Pseudocerastes persicus subdivisée en<br />

<strong>de</strong>ux sous-espèces la classification actuelle fait succé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>ux<br />

espèces : Pseudocerastes fieldi Schmidt, 1930, et Pseudocerastes<br />

persicus (Duméril, Bibron & Duméril, 1854). Elles sont<br />

allopatriques. Pseudocerastes fieldi vit dans le Sinaï, Israël,<br />

Jordanie, sud <strong>de</strong> la Syrie, sud-ouest <strong>de</strong> l’Iran, sud-ouest <strong>de</strong> l’Iraq,<br />

nord <strong>de</strong> l’Arabie saoudite, Pseudocerastes persicus dans le sud-est<br />

<strong>de</strong> la Turquie d’Asie, Iran, nord <strong>de</strong> l’Iraq, sud <strong>de</strong> l’Afghanistan,<br />

nord-ouest du Pakistan, Azerbaïdjan, montagnes d’Oman. Voir<br />

Phelps 2010 : 435-437 et fig. 449-451, carte n° 73 (p. 435 :<br />

« maximum length of almost 90 cm, but usually much smaller ») ;<br />

438-439 et fig. 452-453, carte n° 74 ; (21/10/10) ; (21/10/10) ;<br />

cf. Leviton et al. 1992 : 115-116, 206-207 ; fig. 5B et pl. 23A-<br />

D ; 115-116 et pl. 23E ; David & Ineich 1999 : 326-327 ;<br />

Disi et al. 2001 : 336-338 et fig. 239-240 ; Mebs 2002 : 273<br />

et fig. 3.97-98 ; Mallow et al. 2003 : 214-218 et fig. 13, 1-2 ;<br />

Baha el Din 2006 : 296-297 et fig. 119-120 ; Herpetomania 2006,<br />

s. v. « Pseudocerastes fieldi » : 10 clichés par D. Hegner et<br />

T. Mazuch (P. persicus n’est pas représenté) ; ci-<strong>de</strong>ssous, 3.3.3.1.2,<br />

après appel <strong>de</strong> n. 224 (Pseudocerastes persicus).<br />

ainsi que <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> cette espèce asiatique<br />

et <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> son envenimation. Les<br />

<strong>de</strong>ux particularités physiques ne sont cependant<br />

pas aussi décisives qu’il peut sembler <strong>de</strong> prime<br />

abord. Et plusieurs autres sont contredites par<br />

les données <strong>de</strong> la tradition.<br />

Du point <strong>de</strong> vue morphologique, il est vrai<br />

que les <strong>de</strong>ux sexes <strong>de</strong> Pseudocerastes fieldi ont la<br />

queue noire et que, par dimorphisme sexuel,<br />

celle <strong>de</strong>s femelles <strong>de</strong> Cerastes vipera est plus foncée<br />

que celle <strong>de</strong>s mâles. Elle est noire chez les<br />

femelles parfois avec un marquage <strong>de</strong> cercles<br />

noirs ou brun foncé avant la zone uniformément<br />

sombre. Le noir peut se limiter, chez les<br />

mâles, à l’écaille terminale (scutum), mais <strong>de</strong>s<br />

populations ont été découvertes où l’appendice<br />

caudal portait <strong>de</strong>s cercles foncés. La longueur<br />

chiffrée à « une coudée » que note Philouménos<br />

pour la dipsas n’est pas courante chez Cerastes<br />

vipera. Son maximum, mesuré en Cyrénaïque<br />

et en Égypte, n’en est pas moins <strong>de</strong> 49 cm. L’estimation<br />

relative <strong>de</strong>s autres auteurs, par rapport<br />

à une echidna, echis <strong>de</strong> taille modérée à petite,<br />

cadre avec les dimensions moyennes <strong>de</strong> Vipera<br />

ammodytes meridionalis (mâle et femelle) 157 .<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la distribution géographique,<br />

Pseudocerastes fieldi (antérieurement persicus) est<br />

étranger à l’herpétofaune <strong>de</strong> Libua. En Égypte,<br />

il ne se trouve que dans le Sinaï où il est « apparemment<br />

très répandu (je souligne) à l’exception<br />

<strong>de</strong>s dunes du nord » (Baha el Din 2006 : 297 ;<br />

voir ci-<strong>de</strong>ssous, 3.3.1.2 ; 3.3.3.1.1 : Strabon).<br />

Relativement à la bio-écologie, Pseudocerastes fieldi<br />

vit dans les déserts <strong>de</strong> pierres et est incapable <strong>de</strong><br />

s’immerger dans le sable, alors que l’un <strong>de</strong>s synonymes<br />

zoologiques <strong>de</strong> la dipsas afro-égyptienne fait<br />

précisément référence à une telle aptitu<strong>de</strong> (voir ci<strong>de</strong>ssous,<br />

3.3.1.2 : [Sextus] Julius Africanus).<br />

157. Couleur et marquage <strong>de</strong> la queue <strong>de</strong> P. fieldi : voir ci-avant,<br />

n. 156 ; <strong>de</strong> C. vipera : Schleich et al. 1996 : 537 ; cf. Spawls &<br />

Branch 1995 ; 125 (ill., sujet femelle) ; Phelps 2010 : 354 ; ci-après<br />

[p. 100], tableau 4 : « 1. Morphologie, couleurs et marquage ».<br />

Comparer ci-<strong>de</strong>ssus, 2.1.3.2.1, n. 89. Taille <strong>de</strong> P. fieldi : voir ci-avant,<br />

n. 156 (surtout Phelps, chez qui les <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> Pseudocerastes<br />

sont différenciées) ; <strong>de</strong> C. vipera : ci-après [p. 99], tableau 4 :<br />

« 1. Morphologie, taille », avec renvois aux sources et à l’herpétologie<br />

mo<strong>de</strong>rne ; <strong>de</strong> Vipera ammodytes meridionalis : ci-<strong>de</strong>ssus, 2.1.3.1, n. 63.<br />

ANTHROPOZOOLOGICA • 2012 • 47. 1. 97

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