Texte complet - Université de Liège
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Bodson L.<br />
Fig. 4.– Pseudocerastes fieldi Schmidt, 1930, Pseudocéraste <strong>de</strong> Field. Désert du Negev (Israël), avril 1994.<br />
Cliché et © Andréas Meyer. Avec l’aimable autorisation <strong>de</strong> l’auteur.<br />
Enfin, à la lumière <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> l’ethnozoologie<br />
(Berlin 1992 : 110), les multiples<br />
synonymes <strong>de</strong> la dipsas supposent qu’elle a été<br />
beaucoup observée, donc qu’elle était présente et<br />
abondante en maints endroits du vaste domaine<br />
que lui assignent les sources antiques. N’y auraitil<br />
aucun autre obstacle, elle est à chercher non<br />
dans le seul Sinaï, mais parmi les vipères <strong>de</strong>s<br />
sables communes à la Libua et à l’Égypte. Selon<br />
les normes <strong>de</strong> l’herpétologie actuelle, cellesci<br />
appartiennent au genre Cerastes : Cerastes<br />
cerastes (Linné, 1758), la Vipère à cornes ou le<br />
Céraste - dans ses individus sans cornes - et Cerastes<br />
vipera (Linné, 1758), la Vipère d’Avicenne<br />
ou Vipère <strong>de</strong> l’erg, que Gossen & Steier (1921 ;<br />
voir ci-<strong>de</strong>ssus, 2.2.2) ont été les premiers à envisager.<br />
Le tableau 4 [p. 99-102] confronte les traits<br />
<strong>de</strong> dipsas « l’assoiffante » <strong>de</strong> Libua et d’Égypte à<br />
leurs parallèles chez ces <strong>de</strong>ux Cerastes 158 .<br />
158. Sur Cerastes gasperettii en Égypte (Sinaï), voir ci-<strong>de</strong>ssous,<br />
2.3.2.2.2. Critères toxicologiques<br />
Si nombreuses qu’aient été ses désignations zoologiques<br />
(voir ci-<strong>de</strong>ssous, 3.1-6), la vipère afroégyptienne<br />
dipsas doit son nom le plus usuel<br />
à celui <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> l’envenimation que<br />
les Grecs ont jugé diagnostique <strong>de</strong> sa morsure,<br />
à savoir la déshydratation 159 . Dans le tableau<br />
mo<strong>de</strong>rne du syndrome vipérin, celle-ci est l’un<br />
<strong>de</strong>s « signes généraux aspécifiques » parmi les<br />
« troubles divers » à effets systémiques (Larréché<br />
et al. 2010a : 86-87, 5.5.3).<br />
Depuis que Mallow et al. (2003 : 135) ont<br />
constaté la rareté <strong>de</strong>s informations sur la<br />
symptomatologie <strong>de</strong>s morsures <strong>de</strong>s Cerastes<br />
cerastes et Cerastes vipera, en dépit <strong>de</strong> la distribution<br />
géographique étendue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
3.3.3.1. Cerastes boehmei Wagner & Wilms, 2010, le Céraste <strong>de</strong><br />
Boehme, est tunisien. Cf. http://reptile-database.reptarium/cz/<br />
species.php?genus=Cerastes&species=boehmei » (20/11/2010).<br />
159. Cf. 2.1.3.2.2 ; 2.3.1 (<strong>de</strong>rnier §).<br />
98 ANTHROPOZOOLOGICA • 2012 • 47. 1.